Votre message est intéressant, mais à mon avis, vous oubliez une donnée : la libération d’Ingrid Betancourt ne se fera pas sans contrepartie. Ce que les FARC demandent, c’est une démilitarisation d’une zone importante, qu’ils vont utiliser pour se renforcer, et même si en échange Betancourt est libéré, ce sera ensuite beaucoup plus compliqué de réduire à néant les FARC, qui continueront à capturer des gens. Quant à l’aide de la France pour neutraliser les FARC, il suffit de voir l’avalanche d’injures qui s’abat sur les Etats-Unis, qui aident Uribe, et sur Sarkozy, déjà suffisamment décrit comme un valet des Etats-Unis, pour la dissuader d’intervenir davantage.
La théorie de Uribe, c’est qu’on affaiblit d’abord l’adversaire avant de négocier ; pour les trois premiers groupes militaires, cela avait fonctionné. Les FARC savent qu’elles doivent protéger les otages car c’est leur seule monnaire d’échange. Si elles sont acculées à la défaite, les otages constitueront leur unique moyen de salut. C’est pour cela d’ailleurs que je ne me fais pas tellement de souci pour Betancourt ; les FARC savent qu’ils ont intérêt à ce qu’elle reste en vie.