Florentin Piffard,
Vous devriez vous vous intéresser un peu plus sérieusement et avec plus de profondeur à la philologie sémitique, au lieu de vous vous faire intoxiquer par des orientalistes qui jouent à des approximations linguistiques.
Esaü signifie en hébre : poilu, vélu, chevelu. Mais c’est certainement une fausse explication, inventée pour adhérer à l’image physique donnée dans la bible de ce personnage, car étymologiquement, tout mot sémite est étroitement lié à sa racine sémitique trilitère.
Esaü est dérivé du verbe hébraïque ‘asah qui signifier : fabriquer, oeuvrer, agir, réaliser. On ne trouve aucune connexion entre ce verbe et l’image physique donnée à ce prénom.
L’histoire biblique relative à Esaü, ce n’est pas Esaü qui y joue un mauvais rôle mais bel et bien Jacob : celui-ci achetant de son frère son droit d’aînesse contre une marmitte de viande (sic) (pfff, combien c’est réaliste comme farce), et en dupant son père (presque aveugle) qui voulait bénir son fils aîné Esaü (que l’histoire disait être trop vêlu), en s’acouttrant avec une peau d’animal et en modulant sa voix (comme si un père ne saurait jamais reconnaitre et faire la différence entre ses fils, pfff).
Les histoires farfelues contées dans la Bible, et faisant jouer aux prophètes de très mauvais rôles ne sont point présentes ni dans le Coran, ni dans la culture islamique. Au contraire, dans l’Islam, blasphémer contre les prophètes serait blasphémer contre Dieu : nous n’honorons pas seulement Muhammad (que le Salut de Dieu soit sur lui), notre déférence s’étend à l’ensemble des prophètes.
Faire l’approximation entre l’image d’Esaü et entre l’appellation arabe Îssa ne saurait tenter qu’un orientaliste mal-inspirer, hautement incapable d’entrer dans quelconque analyse étymologique des noms sémites propres aux trois langues de ces trois grands prophètes qu’était Moïse, Jésus et Muhammad (que le Salut de Dieu soit sur eux).
L’auteur a eut le mérite de nous donner le contexte historique et sémiologique exacts qui donnèrent naissance à l’usage du terme Mahomet au lieu de Mohammed en Occident (en France Médievale particulièrement). Sa contribution est purement didactique et est hautement éclairante.