Le président Uribe fait tout pour qu’on ne parle que des FARC afin que l’on oublie ses propres casseroles, à savoir que lui et son parti ont soutenu massivement les AUC, les paramilitaires d’extrême-droite, pendant des années. Or, les crimes de ces AUC font passer les FARC pour des enfants de choeur. Ils ont massacré des milliers de paysan(ne)s, de syndicalistes dans de tortures que je n’évoquerai pas ici (enterrés vivants, torturés à la baionnette, grenades dans le vagin etc etc)
L’armée d’Uribe n’est d’ailleurs pas en reste en terme de tortures. Il est d’ailleurs intéressant, comme le soulignait récemment Astrid Betancourt, soeur d’Ingrid, que la première n’a pas seulement été maltraitée par les FARC, mais aussi, et peut-être même surtout par les policiers et militaires qui étaient détenus avec elle (c’est dire la barbarie de ces derniers). En fait, Ingrid serait plus maltraitée (viols ?) par les policiers et militaires détenus que par les FARC
Extrait d’une interview d’Astrid Betancourt au quotidien suisse Le Matin (4.3.2008).
Selon les dires de Luis Eladio Perez, Ingrid est maltraitée par les guérilleros...
Oui, maltraitée, car étant non seulement privée de liberté, elle doit subir le supplice d’être enchaînée, ce qui est très dur pour elle. Mais Luis Eladio m’a raconté que la souffrance d’Ingrid était amplifiée à l’extrême en raison du comportement qu’ont envers elle les prisonniers de guerre, officiers et policiers qui se trouvent dans le même campement. Ces hommes s’en prennent à Ingrid. Leur attitude envers ma soeur dépasse l’entendement. Ils se comportent comme des animaux, et Luis Eladio a dû plusieurs fois se battre à mains nues pour défendre ma soeur. En sortant, il a tout de suite demandé au président Chavez de faire en sorte qu’Ingrid soit au plus vite mise hors de portée de ces personnes dans un autre campement.