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Commentaire de SciFi

sur A qui profite l'exploitation de la misère étudiante ?


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SciFi SciFi 6 mars 2008 15:57

Olivier, je ne revendiquais pas. J’ai montré qu’il était possible malgré de faibles ressources et sous certaines conditions que l’on pouvait faire des études, les réussir et ne pas trop souffrir, même si l’accès a toute école n’est pas possible dans ce cas, soit pour des raisons de localisation géographique, soit en raison du ticket trop élevé. Une amélioration intéressante consiste à pouvoir cumuler une bourse et un emploi déclaré. J’ai montré également, que les effets de seuil peuvent vraiment mettre un étudiant en difficulté.

Au sujet de la polémique, tous comptes faits, je vais en faire un peu.

Les chiffres que tu décris ressemblent un peu au nombre de manifestants vu par la police face à celui exprimé par les syndicats (pas le tien, bien sûr). Je reconnais implicitement que tu as raison de chercher à corriger le tir, si le trait a trop été forcé dans l’autre sens. Mais comment être sûr de la validité de ceux-ci dès lors qu’ils sont annoncés par une organisation qui affiche une appartenance politique ? C’est également vrai pour les mêmes chiffres vus par l’Unef par exemple.

J’ai souvent vu les syndicats à l’oeuvre au cours de mes études. Quels qu’ils soient, les discours sont aussi tendancieux que ceux des partis politiques qu’ils soutiennent : pour l’Unef, ce que fait la droite c’est mal, ce que fait la gauche c’est bien. Pour l’Uni, c’est la même chose, mais dans le sens inverse. Il suffit de faire un tour sur les sites des deux organisations pour le vérifier. De ce point de vue, rien n’a changé depuis que j’ai quitté la fac.

J’aimerais voir des syndicats non politisés ou capables d’être critiques même si une proposition a été faite par un gouvernement du même bord. Préoccupés avant tout par le sort des étudiants et non par une implication idéologique. Capables, de droite comme de gauche, de se mettre autour d’une table pour discuter des désaccords et faire des contre-propositions pour améliorer les choses. La plupart des lois servies par les gouvernements (et l’actuel n’est pas le dernier sur ce point) sont mal ficelées. Pour autant, je trouve idiot de les rejeter en bloc ou de les approuver en bloc. Le chahut sur la loi Pécresse a bien montré ce que j’affirme. Tout le monde, à droite comme à gauche, est d’accord pour dire qu’il faut réformer l’université. La plupart du temps, l’université est hors compétition par rapport aux écoles d’ingénieur et ce n’est pas normal. De plus, il est désormais indispensable que les diplômes obtenus soient reconnus internationalement. Les syndicats étudiants de gauche (plus radicaux en l’occurrence que les partis politiques) ont cherché à la rejeter en bloc. Les syndicats étudiants de droite l’ont approuvée massivement.

J’aimerais plus d’objectivité, moins de politisation, plus d’esprit constructif. Un exercice intéressant, tiens ! Pour changer, que l’Uni examine la loi Pécresse, trouve et expose en argumentant les aspects négatifs de la loi. Que l’Unef fasse la même chose dans l’autre sens. Je serai curieux de voir le résultat. Copie vide dans les deux cas ? Ou simple rejet de la proposition ?

 


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