• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Savinien

sur Les films X


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Savinien 6 mars 2008 20:12

On aurait tord de croire que le porno est le propre des sociétés contemporaines. Les romains étaient fins connaisseurs de la chose. De bon vieux priapes ornaient en fresques ou en statues les demeures de rang sénatorial. Les plus hauts personnages de l’état, empereurs compris, n’hésitaient pas à faire étalage de leur pratiques sexuelles, lesquelles s’éloignaient souvent de la stricte hétérosexualité. On ignorait alors les concepts modernes d’homosexualité ou de pédophilie. Ces mots n’avaient aucun sens. Seul comptait le fait de mettre sans être mis soi même. Peu importait au màle romain l’orifice qu’il fourrait, que ce dernier fût garçon ou fille, excessivement jeune ou dans la force de l’âge. On subventionait les bordels et on organisait des parties fines entre amis. Ainsi vivaient les BCBG de ces temps bénis... Et pourquoi s’en priveraient-ils, puisque les dieux eux même étaient fornicateurs effrénés ? On raconte qu’une impératrice se donnait en spectacle, se faisant remplir l’intimité de graines afin que viennent y picorer des volatils... Divines débauches ! Néron et Héliogabale ont porté cet art à des sommets inégalés. Le premier des deux était un grand empereur, un homme extrémement raffiné, ami des lettres et des arts, que l’histoire a injustement calomnié. Je ne vois vraiment pas ce qu’on peut lui reprocher, sinon la bonne idée de débarasser la Terre d’une petite secte aberrante, secte qui se désignait elle-même sous le nom idiot de "chrétiens".

Un excellent homme, Néron. Mais ces détracteurs anciens lui reprochaient de ne pas avoir seulement les idées larges. Le cul impérial, aux dires de ces langues de vipère, était au moins aussi acueillant que le forum par une belle journée de mai. En s’affichant publiquement avec des amants queutards et actifs, ce bisexesuel qu’était Néron ne pouvait qu’irriter la vieille garde sénatoriale, tous partisans de la sodomie à sens unique. Le même reproche sera fait plus tard à Héliogabale, empereur qui avait coutume de se vétir en prostituée syrienne et d’épouser des jeunes gens de son sexe. Ironie de l’histoire, Héliogabale était prêtre du Soleil et donc un fervent monothéiste. Un petit détail sur lequel les chrétiens évitent de méditer...

Laissons le mot de la fin à Martial, grand ami des plaisirs du bas-ventre :

 

 "Bander, depuis longtemps, ta queue ne le peut guère.

 Tu t’agites pourtant comme un fou pour le faire.

 Rien n’y fait : ni oignons excitants, ni roquettes,

 Ni même, désormais, l’obscène sariette.

 Tu t’es mis à prix d’or à souiller quelques bouches :

 Même ainsi réveillée, Vénus reste en sa couche.

 Bref, il est étonnant de voir à quel prix fou

 Monte pour toi ce qui ne monte plus du tout."

 Martial ; Epigrammes.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès