La différence réside principalement qu’un emploi même précaire est payé par l’entreprise et complété par l’état, un chômeur est payé par l’état de A à Z, aussi simple que cela, en ce sens c’est pas trop mal pour faire les économies qui s’imposent.
En principe, que quelqu’un travaille partiellement ou pas du tout, touchera généralement la même chose puisque ses revenus sont complétés par les caisses en cas de ’manque à gagner’ sur la rémunération.
Le mécanisme est alors simple, il suffit de travailler un peu pour justifier des allocations versées pour le temps non travaillé, çà c’est le coté frauduleux si j’ose dire. Le salaire n’évoluant pas puisque basé sur un minima rarement réévalué à la hausse, ce type de fonctionnement amène implicitement une baisse de revenus, l’inflation augmentant plus vite que la rémunération, à long terme, ça peut faire très mal.
Le principe reste donc bien de prendre en considération uniquement les personnes non inscrites aux assedics, dont la rémunération est complète et non assujetie à des minimas pour observer la réelle évolution de ce que l’on appelle communément l’emploi.
Les 11 millions de travailleurs précaires, ou assédicisés devraient faire l’objet d’un autre statu et être observé comme tel.
Il y aurait alors 3 catégories bien distinctes :
- les chômeurs de plus ou moins longue durée
- les actifs partiels (et assujetis aux assedics)
- les actifs temps plein
Aujourd’hui ce que l’on observe (et contrairement aux modes de calculs antérieurs) est l’assimilation des classes 2 et 3 dans le même groupe "actifs". Ce qui créé la confusion dans l’interprétation des résultats et ne permet pas de fait d’utiliser cette information de manière cohérente en regard de l’historique des données déjà publiées sur les 20 ou 30 dernières années.
C’est un peu comme les stats sur l’efficacité de la police : on observe des baisses, baisses issues de comparaisons effectuées sur des exercices où les statistiques étaient pas ou partiellement mises en place.
L’utilisation politique de ces résultats est sans surprise, elle est le jeu de tous les partis. Ce que je ne comprends pas c’est qu’il n’existe pas de communication plus étendue sur les modes de calcul et les différentes conclusions factuelles des différents observateurs, tout juste avons nous une réponse politisé à mort qui n’apporte rien au débat, tout juste de quoi alimenter les discussions entre partis.
Tristement vrai et résolument con. Mais c’est comme çà depuis l’apparition des statistiques.