@L’Enfoiré
Merci pour cet intéressant article. Pour les lecteurs qui n’ont pas cliqué sur le lien http, je précise qu’il s’agit du journal belge "Le Soir" du 6 mars. Je résume. La société Fortis applique un nouveau modèle de rémunération. Le salaire de chacun dépendra de la note obtenue à l’occasion d’une cotation annuelle, sur une échelle allant de 1 à 7. La direction aurait donné la consigne de contenir le nombre de notes élevées et de viser une cote moyenne. Les syndicats protestent.
Un ancien directeur de Cockerill (entreprise sidérurgique belge) m’a dit, voici une vingtaine d’années, que c’était une pratique courante dans sa société. Mais il y avait pire. Les cadres dont la note était 1 ou 2 étaient licenciés. Les notes étaient truquées par la direction générale : ceux qui déplaisaient à la direction pour une raison ou une autre avaient une très mauvaise note. C’est le témoignage d’un ami personnel, en qui j’ai toute confiance.
Même histoire chez IBM France, qui a perdu un procès aux prudhommes pour la même raison. L’histoire a fait grand bruit. Voir mon article du 4 janvier 2008 :
http://www.agoravox.fr/ecrire/articles.php3?id_article=33852
Ceci nous éloigne un peu de la DPO, car la comparaison des résultats aux objectifs, autrement dit la performance individuelle, n’est pas liée nécessairement à une cotation annuelle, en tous cas pas dans toutes les entreprises qui font de la DPO.
Je voudrais conclure sur l’audience de cet article. Elle n’est pas très grande, ce qui montre sans doute que les cadres en activité ne sont pas nombreux à regarder AgoraVox, et que les habitués d’AgoraVox s’intéressent guère à la question. C’est dommage, car je pense que la DPO a contribué à la disparition de beaucoup d’entreprises, en absorbant une grande partie de l’énergie des salariés en pure perte, et qu’elle continuera de faire de gros dégâts.
P.S. Les articles de Myron Tribus se trouvent à :
http://deming.ces.clemson.edu/pub/den/deming_tribus.htm