Une phrase pour résumer une culture, c’est un peu léger.
Sans reprendre Weber, il y a tout de même un facteur religieux dans la relation à l’argent en France et aux States.
Le Japon est effectivement en crise profonde. Il existe un décalage monstrueux entre la douceur de la forme et la violence du fond et ça ne date pas d’hier. Il apparaît seulement plus criard à une époque où tout va très vite. L’harmonie n’est que superficielle, et je la ressens plus comme une capacité à s’autocontrôler, à par bien sûr la minorité d’individus réellement "zen". Sous couvert de calme et derrière les sourires, on ressent une violence extrême et subie.
Le Français refuse tout contrôle, et son décalage à lui tient dans deux attentes contradictoires : besoin d’être liberé de toute contrainte d’un côté et de l’autre besoin de sécurité totale et d’un pouvoir public omniprésent. Le pays n’avance plus et se fige. Depuis les 30 glorieuses, il a glissé vers le bas de l’échelle Européenne. On commence enfin à sentir la réforme nécessaire à un degré ou à un autre... mais elle fait peur, surtout avec un président aussi inquiétant.
L’Américain ne se pose généralement pas de questions existentielles. Même chez les ultra-religieux, les questions métaphysiques sont agrégées dans un package pratique ayant réponse à tout, et en creusant un peu on s’aperçoit que la culture religieuse est très légère et superficielle.