Ma soeur n’est plus au chômage. On lui a dit qu’elle n’était plus comptabilisée dans les "demandeurs d’emplois".
Mais on lui a aussi dit deux choses :
- si elle refusait l’emploi à temps très partiel que l’anpe avait sur ses listes (60h/mois au smic - et en CDD) elle serait raidée sans indemnités
- qu’elle était une privilégiée (sic) de se voir proposer un emploi (de serveuse), et que d’autres se retrouvaient à la rue - ce qui était une belle tentative de culpabilisation.
Ma mère n’est plus au chômage. On lui a dit qu’à 60 ans tout juste, il fallait qu’elle passe tout de suite à la retraite. Ce qu’elle a donc fait.
Bref, si c’est supprimer des chômeurs pour les inscire dans les catégories :
- retraités : les baby-boomers qui vont à la retraite sont la principale - et de loin - raison de la baisse massive du chômage, et non les politiques désastreuses en matière d’emploi menées par les gouvernements auxquels a participé monsieur Sarkozy depuis 1993. Notez que sous Jospin, l’emploi avait progressé, et le nombre d’allocataires des aides comme le RMI avait baissé ! Ce n’était pas la panacée le système Jospin, mais il a eu des résultats.
- rmistes : quand on est en fin de droits, on se retrouve dans une catégorie différente, donc plus comptabilisée dans le chiffre officiel
- précaires : les CDD à temps partiels qu’on impose !
C’est que le chômage n’a pas baissé.
D’ailleurs, le fait que les hommes et femmes politiques de tous bords s’accordent à prendre le "taux de chômage" comme indicateur, en le comprant à des "taux de chômages" d’autres pays pour leur propagande, taux qui sont calculés différement selon les pays, est une fumisterie.
En effet, c’est bien le taux d’activité qui est révélateur de la bonne santé du "marché du travail", et partant du tissu économique et social d’un pays. Mais utiliser le taux d’activité, ça serait monter qu’il existe un grand nombre de personnes laissées délibérement pour compte, parce qu’ils ne rentrent de toutes façon plus dans les chiffres du chômage...