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Commentaire de Savinien

sur Le NAIRU ou pourquoi le chômage ne baissera jamais


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Savinien 12 mars 2008 19:49

Une autre manière d’aborder la question est de se demander si, pour assurer leurs profits, les financiers sont prets à jeter à la rue des salariés. La réponse ne fait hélas aucun doute : c’est par wagons entiers que ces messieurs de la finance délestent les entreprises de leur personnel. On appelle ça "modernisation", "restructuration", "délocalisation" ou comble de l’ironie "plan de sauvetage". A nous autres les idiots pathologiques, on démontre avec force de diagrammes, courbes de Gauss, ou équation ésotérique que tout celà est nécéssaire, inévitable, que le soleil viendra forcément aprés l’averse. Gardons pleine confiance envers ces spécialistes grassement rémunéré qui inculquent au bon peuple la patience : aprés la pluie le beau temps nous disent-ils, et ce depuis au moins trente ans... Le disque est inusable. On le ressert aprés chaque élection.

Il est possible que je sois une erreur de la nature, un monstre aberrant, puisque le charme du disque n’opère plus sur mon oreille. J’ai l’immense tort de croire que la petite musique sonne faux, que la vérité pourrait bien ressembler à tout autre chose qu’une berceuse à l’adresse des chomeurs ou des futurs licenciés. En un mot, on se fiche de nous. La vérité n’est pas à chercher dans des formules mathématiques bonnes à impressionner des crétins boutonneux, elle est plutôt à chercher du coté des bonnes vieilles passions humaines. Et quel est le moteur de ces passions pour ce qui touche à l’économie ? Pas la peine de se gratter : le fric.

Et c’est en son nom qu’on ferme des usines et vire à coups de pieds au cul ceux qui ont l’idée malsaine de travailler pour vivre. Le fric est une passion, et comme toute passion authentique, il peut conduire à l’indifférence envers autrui, ou même pire. "Crève donc misérable looseur, tu m’empèches de jouir sans entrave de mon doux matelas de biffetons", voilà ce qu’il nous dit le fric, quand il est sur que personne ne l’écoute. Le bon goût voudrait que je termine sur une note optimiste, histoire de ne pas désespérer ceux qui croient encore qu’en haut lieu on fait tout pour les sortir de leur trou sordide. Je ne vais pas y manquer : chers amis qui aujourd’hui marchez à genou dans les miasmes du chomdu, consolez-vous, car demain vous allez ramper le nez dans le caca. J’ai d’ailleurs une grande nouvelle pour vous : bientôt esclavage pour tous (ou presque), et euthanasie obligatoire pour ceux qui sont pas d’accord. Avec ça, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles : fin du chomage garanti et bonheur éternel en chemise kaki...


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