Vu l’absence totale de ligne politique du Modem, il n’est pas étonnant que les électeurs lui mettent une raclée. La décapitation salutaire de Sarnez et de Bayrou va permettre au Modem de se reposer la question de son positionnement politique, celui qu’il a abandonné sous la pression de l’ego de Bayrou.
Ce qui me fait rire, c’est qu’il ne vient pas une seule seconde à l’idée de tous ces fanatiques du boni-menteur, que la différence entre les 18% de la présidentielle et les 3,74% des municipales tiennent à deux facteurs.
Le premier, c’est la décrédibilisation du discours d’indépendance par le recours massif aux arrangements à la petite semaine en règle générale avec le PS,de temps à autre avec l’UMP, et en raison du maintien des listes Modem uniquement quand cela défavorise le gouvernement, où quand il s’agit de flinguer un ancien compagnon coupable de trop d’indépendance (de Robien à Amiens).
Le second facteur est la coupure toujours plus forte entre l’ancien leader de l’UDF et son électorat traditionnel, qui ne s’en retrouve pas mieux représenté par l’UMP, et que les structures naissantes du Nouveau Centre n’ont pas encore réussi à convaincre.
Cela va vous faire bizarre de le lire, mais BAYROU FAIT LE JEU DE SARKOZY.
En détruisant le centre sciemment, en l’atomisant par sa course absurde vers le PS, Bayrou a fait exploser le centre que la campagne présidentielle de l’UDF avait pourtant réussi à rassembler. Et un centre balkanisé, c’est tout bénef pour Sarko. Bayrou restera sans aucun doute dans l’histoire comme une sorte de sous-général Boulanger, à inscrire au Panthéon des hommes politiques qui ont le mieux gâché leurs chances de faire un jour triompher leurs idées.