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Commentaire de Le péripate

sur Quand l'antiracisme fait de la manipulation


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Le péripate Le péripate 15 mars 2008 19:29

En matière de cinéma, de documentaire, et même de reportage, l’objectivité parfaite, c’est la caméra de surveillance. Ennuyeux au possible.

Il faut donc au minimum faire des choix d’images, penser aux raccords. Un cadrage serré peut suggerer l’émotion, une contre-plongée grandir un personnage, etc....

Kouletchov, un cinéaste russe, avait montré que si on assocait dans le montage le visage d’un acteur sans expression une fois avec une image de bébé et une autre fois avec une image d’un cadavre, le spectateur voyait la tendresse dans le regard de l’acteur dans le premier cas, l’horreur dans le second cas. C’est tout l’art du montage de raconter une histoire avec cette "grammaire".

Ce réalisateur est allé, à mon avis, trop loin. Tout est affaire de dosage. Sa démarche est franchement limite. Mais je suis certain qu’il n’a que voulu reconstituer une réalité.

C’est pour ces raisons que le reportage est le plus grand des mensonges. Car il se donne pour objectif. Ce qu’il n’est jamais. Le cinéma est toujours accepté comme fiction, et le documentaire assume le fait qu’il est un regard.

 

 


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