J’ai lu cet article avec le plus grand intérêt et je puis dire que la justesse et la sensibilité de l’argumentation m’ont touché.
Et pourtant !…
L’article est rédigé par un médecin généraliste dont l’humanisme paraît évident, et je peux admettre qu’il n’est pas exceptionnel.
Mais une immense majorité des français meurent à l’hôpital.
Excusez-moi de citer mon histoire personnelle, mais j’ai subi, il y a quelques mois, deux interventions chirurgicales lourdes, à deux jours d’intervalle, dans un hôpital réputé de cardiologie. Je crois pouvoir dire que j’ai été pendant quelques jours à la limite de la souffrance supportable.
Membre de puis quelques années de l’ADMD (Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité), âgé de 85 ans, je n’ai pas pu ne pas penser à l’euthanasie ; j’étais certainement très éloigné du passage à l’acte, la seule pensée de ma nombreuse descendance, de mes nombreux petits enfants et arrière petits enfants, me retenant à la vie.
Je souhaitais parler, j’étais sans force et j’imagine que ceux, aussi rares soient-ils, qui souhaitent réellement partir, sont parfois dans le même état. Personne ne leur donne cette possibilité de parole, car les soignants, aussi dévoués soient-ils, n’ont pas le temps d’écouter, et ce n’est pas leur rôle, d’autant plus que l’euthanasie est illégale, donc il n’y a rien à dire, eux-mêmes n’ont-ils pas rien à dire !…
J’ajoute que dans un hôpital, depuis le chirurgien et son assistant, les infirmières jusqu’aux aides-soignantes, il y a du monde et tout traitement un peu douteux ne risque-t-il d’être dénoncé par un assistant mal intentionné (ou naïf)… Mieux vaut être prudent…Nul n’est censé ignorer la loi.
RIEN N’EST RÊGLé !