Ce n’est pas si simple. La relation de cause à effets serait plutôt la suivante. 1/Alan Greenspan baisse au maximum les taux d’intérêts pour soutenir une croissance basée sur la dette. Il faut savoir que 75% du PIB des USA est fait par la consommation des ménages. Il faut donc soutenir la consommation. 2/ Les banques sont incitées à prêter à n’importe qui, sans respect des règles qui garantissent un remboursement. 3/ La demande de logement créée artificiellement par le crédit fait monter les prix de l’immobilier. 4/ Pour continuer la course les banques proposent des crédits à mensualités croissantes. 5/ Quand la mensualité atteint son premier échelon de hausse, beaucoup d’emprunteur NINJA (No Income, No Job or Assets) ne peuvent plus payer les mensualités. 6/ Les banques doivent saisir les biens et les vendre ce qui n’est pas si évident car on ne sait plus qui est le propriétaire à cause de la titrisation de la dette hypothécaire. Le prix des propriétés chute, y compris celles tenues par des gens sérieux. Pourquoi votre appartement vaudrait 5.000 euros le mètre carré si sur le même palier un pauvre homme poursuivi par la justice voit le sien mis en vente pour 4.000 euros ?
Donc les gens sont mis dehors parcequ’il ne peuvent pas assumer la hausse des mensualités et en conséquence leurs biens sont vendu ce qui fait chuter les prix de l’immobilier.
On continue. En 2006, les ménages américains ont tiré pour 680 milliards de crédits (presque la moitité du PIB de la France) sur la hausse artificielle du prix de leur maison. En effet, si vous vous endettez pour acheter une maison qui vaut 300.000 euros et que l’année suivante elle en vaut 400.000 vous pouvez vous ré-endetter sur les 100.000 gagnés. Cet argent est parti dans la consommation des ménages. En 2007 il n’ont plus tiré que 470 milliards. Autrement dit, la consommation intérieure est entrain de chuter.
Les banques échaudées ne prêtent plus sans regarder de prés. Résultat il y 10 mois de vente de maisons en stocks. Autant dire que le secteur de la consruction vit au ralenti.
Ensuite on passe à ce qu’on fait les banques avec ces crédits et c’est le sujet de l’article.