Bonjour mon très cher Forest
Vous êtes vraiment avec Bernard et Voltaire l’âme sage et clairvoyante d’Agoravox. J’approuve totalement votre analyse, et salue votre effort de vulgarisation autant que votre humilité.
Cette crise que nous traversons est le reflet de la perte de l’essentiel. Une avidité sans fin a permis cela, parce qu’il n’y a pas d’autre frein que le temps. Je m’explique :
Une entreprise, c’est fait pour entreprendre et réunir une communauté d’hommes autour d’un projet commun, la transformation de la nature.
La bourse est faite pour permettre aux entreprises de trouver les capitaux nécessaires à la réalisation de leurs objectifs.
Tout cela a été dévoyé. Les entreprises ne sont souvent qu’une coquille vide sans culture, sans personnel attaché. Elles ne participent plus du projet commun et le capital humain est dilapidé. La bourse draine les capitaux pour des produits financiers qui ont de moins en moins vocation à accompagner le développement des entreprises. Et nombre d’entre elles en souffrent.
Perte de l’essentiel et avidité sans fin ni frein. Il n’y a en effet aucune barrière – ou presque – à la concentration des fortunes et des moyens de production, d’expression, d’action (…). Cela conduit à donner de trop grands pouvoirs à une toute petite élite. Il faut impérativement limiter le pouvoir, et cela doit passer par le plafonnement des revenus, en laissant le plafond suffisamment haut pour récompenser les initiatives. Mais on a dépassé ce qui est acceptable. La crise que nous connaissons illustre parfaitement le danger à se laisser constituer de trop grandes concentrations de pouvoir.
Excellente matinée mon ami.