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Commentaire de Roland Verhille

sur 2008 année noire : le crépuscule des dieux


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Roland Verhille Roland Verhille 22 mars 2008 18:25

Forest Ent,

Je me demande si vous avez bien perçu la nature du "goodwill".

Désolé d’en revenir à la comptabilité, mais c’est tout simple. Chaque fois que Google a acheté une autre société, et a payé son achat d’un montant supérieur à celui du capital et des réserves (fonds propres) de la société achetée, le "surprix" souverainement décidé par Google est constaté dans ses comptes. C’est ce surpris qui est porté à l’actif au poste "goodwill" que vous visez. Ainsi, Google achète les bénéfices futurs des entreprises achetées. Quand ces bénéfices arrivent dans le compte de résultat de "Google", le coût d’achat de ces bénéfices n’en est pas déduit. Le bénéfice de Google est gonflé. Le cours boursier de ses actions en est aussi gonflé à raison du multiple du P/E (dix, 15, 20 fois selon les cas et les moments). Avec les actions Google ainsi réévaluées, Google peut continuer à mettre la main sur d’autres sociétés en leur offrant des prix "canons" qui ne lui coûtent en réalité rien. Tel est le mécanisme "créateur de valeur" boursière participant à la fois aux bulles boursières et à la concentration des entreprises.

Responsables de ces tours de passe passe ? Les normalisateurs comptables (FASB et IASB, comme tous les autres), qui ont décrété que c’est ainsi que devaient se faire les comptes des groupes de sociétés. N’est à passer en charge d’un exercice que la part de l’éventuelle perte de valeur marchande de l’immobilisation incorporelle qu’est le Goodwill.

 


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