@forest
Vous dites que vous ne m’avez pas bien suivi, peut-être parce que je n’ai pas été assez explicite :
Vous écrivez que la capitalisation boursière des entreprises US a beaucoup plus augmenté (+10%) que la croissance US (+5%) :
pour rendre leurs entreprises côtées en bourse attrayantes et pour offrir une rémuération aux actionnaires à des taux de plus en plus élevés, les bénéfices US ont été très largement amputés par des dividendes, au détriment de beaucoup d’autres composantes de l’entreprise (modernisation de l’outil productif, recherche et investissement, et bien sûr les ressources humaines).
Cela ne signifie pas que les salaires ont été baissés.
Par contre l’on peut s’interroger sur l’utilisation qui est faites de la rémunération du capital qui n’est reinvesti ni dans l’outil (de "production" de valeur en général, pas forcément industrielle), ni forcément dans le pays et qui se trouve probablement dans quelques coffres ou chambres blindées (le marché des oeuvres d’art a très largement dépassé les bornes de l’admissable me semble -t-il). Donc des placements qui ne servent en rien le bien collectif.
Là où je vous donne raison, c’est que les bénéfices auraient dû profiter aux travailleurs US, avec la possibilité d’avoir une demande plus soutenue mais également un déséquilibre commercial encore plus important avec la Chine ou les pays exportateurs de pétrole.
Fondamentalement il n’y a pas d’issue pour les travailleurs quand un gouvernement dilapide autant de richesses dans la guerre. D’après des gens bien informés (ce que je ne suis pas), c’est la totalité de l’outil productif US qui aurait pu être renouvelé avec les sommes englouties par le développement de programmes militaires et le déclenchement des guerres (Golfe , Afghanistan etc...)
C’est l’intérêt particulier qui l’emporte sur l’intérêt général, c’est ce qui se profile aussi en France et cela n’a rien à voir avec la mondialisation, sauf à concevoir cette mondialisation comme celle de l’intérêt de quelques particuliers.
Bien à vous