Mr Dugué.
Je salue votre effort de réflexion c’est pourquoi j’ai noté positivement votre article.
Toutefois, j’ai parfois un peu de mal à vous suivre dans votre cheminement intellectuel. Par ailleurs, d’un point de vue économique, il est un peu bancal.
Sur l’idée principale qui est l’émision de monnaie pour soutenir les classes populaires. Cette idée, loin d’être brillante, est l’explication de la crise actuelle des subprimes. En effet, cette crise consiste à l’injection par la Fed de liquidités abondantes qui ont été utilisées par des établissements de crédit pour octroyer des crédits mobiliers et immobiliers à des foyers modestes. Ces crédits à forts rendements ont été ensuite titrisés et se sont déversés dans l’ensemble du secteur bancaire.
Les banques centrales peuvent injecter de fortes quantités d’argent pas cher dans le système bancaire ce qui peut à court terme augmenter le niveau de vie des classes populaires qui réussiront à obtenir plus facilement du crédit mais à un moment donné... il faut rembourser ! Ainsi, pour qu’il n’y ait pas de défaillances en masse (comme lors de la crise des subprimes), il faut que l’accroissement des liquidités corresponde à un accroissement réel des richesses.
Ainsi, il n’y a qu’une règle qui tienne la route en matière de politique monétaire et elle consiste à faire évoluer la masse monétaire au même rythme que la croissance. C’est ce qu’a théorisé Milton Friedman, dans sa théorie quantitative de la monnaie. En augmentant la masse monétaire plus rapidement que la croissance on ne fait qu’engendrer de l’inflation voire des crises comme actuellement.
Ensuite, quelques remarques sur certains points :
"On constate que les Etats ont une volonté avérée, mais limitée pour colmater la crise sociale avec des moyens limités"
Limité ? C’est un peu provocateur de dire cela en France, dans un pays où 25% des travailleurs sont des fonctionnaires, couverts de dettes et incapable ne serait-ce que d’approcher l’équilibre budgétaire, où les comptes sociaux sont dans le rouges...etc
Par contre, un autre point, que vous développez et sur lequel je suis en total accord avec vous, est la trop forte rémunération du capital par rapport au travail. C’est certainement une des causes principales de la stagnation de notre économie depuis maintenant un quart de siècle. Vous avez également raison quand vous dénoncez certaines inégalités. Par exemple, dans mon entreprise LCL, l’enveloppe annuelle pour les augmentations de salaire a diminué de 7M€ (-24%) sous prétexte de rigueur budgétaire et de crise du milieu bancaire tandis que celle des 10 personnes les mieux payées... a progressé de 1M€ (+23%).
Quand dans l’immense majorité des entreprises tout comme dans la fonction publique la progression des salaires est toujours inférieure à l’inflation et que les dirigeants et les rentiers s’enrichissent de manière assez honteuse, il se crée un fossé tant économique que psychologique.
Enfin, comme vous le dites si justement, on n’y peut pas grand chose. La lutte des classes n’est plus d’actualité.
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