J’aime le désaccord modéré.
A part ça, les romains, dis-je souvent, avaient le même dieu pour les marchands, les voleurs et les ladres (cum Mercurus = commerçant). De la même façon, le mensonge est à mon sens la base-même de l’existence d’intermédiaires dans le processus de vente.Vendre sans mentir mènerait à la faillite.Le moins fourbe des vendeurs, qui n’est finalement que le dernier maillon entre le producteur (est-il encore vivant, celui-là ?), c’est le bonimenteur de la place du Marché. On sait qu’il ment. Il sait qu’on sait. Pas de problème, c’est la fête à l’arnaque, le poker du marchandage (A ce propos,ne pourrait-on pas dire que "poker-menteur" est un pléonasme ?) Avez-vous déjà essayé de demander sa marge à un vendeur ? Et le croirez-vous quand il vous la dira ? La justification de son prix dépend justement du fait que l’on ignore la valeur réelle de l’objet de la vente. Car l’objet n’a en réalité de valeur qu’à travers son besoin par l’acheteur. Déduction implacable : la valeur ne résidant pas dans l’objet mais dans son utilité consécutive, elle peut augmenter alors que l’objet lui-même se dégrade. Ca alors... L’analyse (était-ce Proudhon, ou Blanchi, ou Boulanger peut-être... ?) "La propriété c’est le vol" est donc vérifiée avant que l’objet soit sorti de l’atelier. Ceci dit et à propos du "désinteressement de l’artiste", un cerveau au ventre plein crée-t-il mieux qu’un autre au ventre vide ? Probablement, et ça me donne faim, d’ailleurs. Et la tranche de jambon que je vais me sandwicher a bien plus de valeur que ce jet privé que je ne saurais quoi foutre, vu les PV que je ramasse déjà avec ma Picasso.
Bon j’ai plein d’autre commentaires éminemment constructifs à vous laisser, mais pas l’estomac vide. A+. Salut Deneb, vieille poule.