Bonjour Masuyer,
On pourra constater, a contrario, les retombées négatives de la politique de Bush dans la mesure où toute cause, désormais, qu’on puisse rattacher de loin ou de près à la CIA devient suspecte.
Je comprends la susceptibilité chinoise en matière de frontières - c’est le fruit des interventions brutales des puissances européennes, russes et nippones. Et je comprends aussi la peur inavouée de nos dirigeants : pour les chinois la moindre atteinte est un casus belli immédiat, sans appel, et massif.
Ce qui ne nous interdit pas de décrier ce mélange effarant d’autoritarisme maoïste et de capitalisme sauvage. Il a beau propulser la Chine en tête des nations et améliorer le niveau de vie de millions de Chinois, il n’en a pas moins un prix humain et environnemental colossal.
Mon propos est de dire qu’on n’est pas obligé d’être ’ami’ de la politique chinoise, ni complice. Comme pour la Russie, je pense qu’il serait sain de revenir à une vision pré-guerre-froide de la diplomatie. Même... victorienne. Ces nations sont des rivaux, voire même, dans certains cas, des adversaires. Nul besoin d’en faire des ennemis, simplement qu’il est bon de s’en protéger économiquement, de ne pas les renforcer et, au besoin, de les moucher notamment sur leur politique coloniale. Et cette attitude, j’en suis persuadé, pourrait même apporter plus de respect dans les deux sens que lorsqu’on se livre à des contorsions humiliantes pour arracher quelques contrats.
Cordialement