J’ai relu votre texte Monsieur Dugué, permettez que je me pose certaines questions :

Faut-il être aussi diplômé que vous pour faire une analyse citoyenne des prophéties de l’apocalypse sur un site d’information libre ?

Je veux dire n’est-ce pas là un aveu d’impuissance que de faire un article ici plutôt que d’œuvrer dans un circuit institutionnel ou politique, sans considérer le fait que vous êtes sans emploi ?

N’était-on pas en droit d’avoir d’une personne aussi qualifiée que vous un article qui se fonde sur des références plus structurelles que culturelles ?

Car pour moi elles sont très significatives mais vous conviendrez avec moi qu’elles sont très relatives, les films cultes de votre génération (vous précisez vous-même « les Woody Allen des seventies ») ne sont pas forcément plus intéressants intrinsèquement que d’autres productions plus récentes, généralement ce ne sont pas ceux qui tiennent le haut de l’affiche il est vrai, mais en cherchant bien on trouve Monsieur Dugué.

En cela vous vous êtes peut-être pris au mécanisme générationnel du « c’était mieux avant » en torpillant au passage les jeunes qui sont vos dignes héritiers à tous les points de vue (je note au passage que vous regrettez les tenues psychédéliques en blâmant les jeunes d’aujourd’hui qui prennent de la cocaïne le samedi, « pour se donner l’illusion d’échapper à une vie de merde. »), le conformisme dont vous faites état n’est qu’un aspect cette société héritée, et vous avez donc un peu « jeté le bébé avec l’eau du bain ».

Je ferai la même analyse en ce qui concerne votre théorie du « tarissement des idées », car vous avez épuisé certaines sources il est vrai, mais il y en a beaucoup d’autres que vous ne savez voir, et je serais très curieux de vous confronter avec quelqu’un qui a lu Guénon (puisque vous n’avez nulle part évoqué les religions dans votre analyse prophétique) ou à un partisan de Michael Bloomberg (qui a failli bayroutiser les élections américaines 2008) qui chantera presque comme vous la virtuosité des partis démocrates indépendants du système sociétal mondialisé pour des lendemains qui chantent.

Enfin vous avez bien raison de proposer à vos lecteurs d’être réalistes et d’envisager le pire, mais vous auriez pu nous donner une piste, ne fut-ce qu’une, car des critiques sur la société moderne, on peut les trouver à toutes les déclinaisons et à foison, tout autant que les prophéties d’apocalypse.

Je saluerai votre appel à la vigilance monsieur Dugué,