Au commencement de la Terre, un peu après l’émergence des premières formes de vie microbiennes, il y a eu des impacts de planetésimaux. Il ne s’agissait pas de comètes ou d’astéroïdes « ordinaires » comme ceux qui causent les extinctions massives, et qui font quelques kilomètres ou dizaines de kilomètres de diamètre, mais de corps célestes de 500 km de diamètres. Que s’est-il passé alors ?
Eh bien, une grande fraction du projectile et de la croute terrestre se sont volatilisés sous forme de vapeur de roche (de la roche à l’état gazeux, à plusieurs milliers de degrés). Cette vapeur de roche a recouvert rapidement toute la terre. Les océans se sont évaporés en totalité en quelques jours, puis la croûte de sel résiduelle a fondu avant de s’évaporer à son tour. Bien sûr, la pression atmosphérique s’est élevée à des valeurs sans rapport avec ce qu’on connaît actuellement, probablement vers des valeurs vénusienne.
Et puis, l’équilibre thermique étant ce qu’il est, la terre s’est refroidie. La lave a plu, puis le sel, puis l’eau. Bizarrement, la vie a survécu et elle est revenue infester les océans comme avant. Et ça s’est produit à plusieurs reprises.
On ne connaît pas grand chose de la géologie vénusienne, mais on suppose que la pression atmosphérique supérieure est dûe à un volcanisme beaucoup plus actif que sur terre. Des relevés radar ont d’ailleurs mis à jour nombre de volcans qui semblent assez récents. Il est hardi d’extrapoler les conditions vénusiennes à la Terre, et c’est assez malhonnête de le faire à des fins politiques.