Indépendament du passé, certes discutable, de Mr Léotard il n’en reste pas moins vrai que la xénophobie d’Etat a aujourd’hui son propre ministère et le support inconditionnel du chef de l’Etat et des ministères de l’Intérieur, de la Justice et de la Défence. Que nombre de gens ayant voté Sarko le regrettent, je veux bien le croire, mais fallait y penser avant, the writing was on the wall, comme disent les Anglais. Je ne sais pas comment cela va finir, s’agit’il d’un phénomène "soupape de sécurité" permettant à la frange fascisante de la politique, de l’administration et des polices de s’exprimer un bon coup avant de réintégrer une approche plus normale, ou s’agit’il de quelquechose de plus profond, de structurel ?
Ce qui est sur c’est qu’il n’y a aucune raison objective pour cette répression (ce n’est pas l’expulsion de qques milliers de sans-papiers qui va changer quoi que ce soit à la situation économique ou sécuritaire de la France), et de nombreuses raisons pour s’opposer à une telle répression (humanistes bien sur, mais également économique : beaucoup de clandestins travaillent, éduquent leurs enfants qui pourront travailler à leur tour ; sans oublier les aspects de politique étrangère : l’image d’une France progessiste et respectueuse de sa propre Constitution bénéficie à tous alors qu’une France fermée et violente à la sauce Sarko-Hortefeu ne suscite que haine et mépris, voire l’histoire récente des Etats-Unis sous W).