Masuyer, on a déjà eu ce genre de débat ensemble il y a quelques temps déjà je crois. Il me semble que vous travaillez pour les communes, ou un organisme d’état, quelquechose comme ça non ? Il est vrai que quand on a une sorte de référencement ou assimilé auprès des services publics, on ressent sans doute moins les difficultés des autres acteurs de l’économie. Et on a tout intérêt à ce que le taux de prélèvement soit plus élevé pour que ses "clients" aient plus d’argent à dépenser. Ce n’est évidemment pas une critique, c’est tout à fait compréhensible. Je respecte cette "fierté de payer un impôt" à hauteur de 45% du PIB que vous semblez avoir. C’est tout à votre honneur, mais je comprends beaucoup moins ce refus d’admettre que passé un certain seuil, trop d’impôt tue l’impôt. Pourquoi ce sujet est si tabou à évoquer ici ? L’idée même d’existence de ce seuil fait hérisser la majorité de ceux que j’appelle les gardiens de la pensée unique, et s’arquebouter derrière des principes d’égalité et de solidarité qui, si ils sont forts louables, sont consternants de naïveté. Que restera t-il de ces beaux principes dans une décennie si le pays poursuit sa lente mais constante agonie économique ? Puisque tout le monde peut constater qu’avoir un des plus forts taux d’imposition au monde n’améliore pas le quotidien des citoyens par rapport aux nations comparables, et semble aspirer le pays vers le bas, pourquoi aussi peu ne remettent pas un minimum leur idéologie en question ? Ce pays ne cessera jamais de me surprendre. Vivement la suite...