@ l’auteur,
Manifestement vous n’avez pas compris grand chose de l’argumentaire de Redeker.
Rien de bien dramatique, je me propose de vous éclairer :
Votre commentaire tourne autour de l’idée que Redeker aurait cloué au pilori le principe du doute méthodique. Soit, mais ce n’est pas ça.
Il ne critique donc pas le doute méthodique mais le doute systématique, qui est selon lui propice à développer des théories fumeuses du type de celle véhiculée notamment dans les protocoles des sages de Sion.
Le doute, c’est très bien, mais le doute érigé en système, c’est au mieux stupide, au pire insensé.
Sur les arguments de Redeker :
1. "vision délirante" : effectivement Cotillard exprime une vision délirante, c’est incontestable
A cet égard, précisons que l’actrice ne se contente pas de douter de l’origine des attentats du 11 septembre, puisqu’en plus elle élabore une théorie alternative (idée selon laquelle il était économiquement plus intéressant de raser les tours avec des avions plutôt que de les dynamiter ... )
"manipulation occulte" : effectivement, d’après sa théorie et d’après elle, on ne sait pas trop qui tirerait les ficelles. Peut être le gouvernement US mais pas sûr, les groupes financiers ?, l’axe américano-sioniste ?, voir le lobby juif mondial... qui sait, tout est possible, puisqu’on nous cache tout et on nous dit rien...
2. "usage dément du principe du doute". Encore une fois il ne s’agit pas pour Redeker de mettre en cause l’idée même du doute, ni sa méthode, mais au contraire son utilisation systématique d’une part, et pour en tirer des conclusions surréalistes d’autre part.
Ce que fait Marion Cotillard.
3. vous dîtes que Redeker y débusquerait la « logique négationniste ».
Qu’est ce donc que le fait de :
-contester une réalité historique
-y voir un complot occulte
-lui substituer (à cette réalité) une explication insensée ?
N’est ce pas là le déroulé de la logique négationniste ?
Quant aux protocoles des sages de Sion, ils n’ont pas été écrits à la fin du XIXème siècle mais au début du XXème, (certes à partir d’un pamphlet anti-bonapartiste qui lui datait de la seconde moitié du XIXème), leur auteur a par ailleurs fini comme compagnon de route de Trotsky.