Merci à l’auteur pour cette synthèse historique. Oui dalat-1945, peu de commentaires. Pourtant, l’auteur est resté froid observateur, c’est tant mieux, laissant ainsi un boulevard pour les commentateurs. Est-ce le triste spectacle des réalités historiques qui explique pareil mutisme ?
Pour ceux qui ont vécu tout cela depuis la guerre, de très pénibles souvenirs remontent à la surface, et une vue plus précise du drame politique national qui s’est ajouté aux autres à l’occasion de ce conflit. D’abord, ce parti communiste ayant toujours été celui de l’URSS plutôt que celui des Français (passivité pendant la période du pacte germano-soviétique, résistance en France ensuite surtout pour soulager les armées russes, soutien inconditionnel des horreurs soviétiques même déjà dénoncées par eux-mêmes). Son activisme l’a rendu incontournable à la libération pour le Général « libérateur » préoccupé de couper l’herbe sous les pieds des anglo-saxons. On a froid dans le dos au constat de l’action de ces partisans pas loin de parvenir à soviétiser la France sournoisement infiltrée par eux dans toutes ses structures. Les Français paient encore aujourd’hui le prix de leur « modèle » mis en place alors.
Pénible souvenir aussi que l’immense espoir soulevé par l’intégrité plus que par l’orientation politique de Mendès France, appelé par les politiciens pour les sortir de leurs guêpiers d’outre-mer, et le job accompli, bien vite chassé par eux sans le laisser déployer ses talent de gestionnaire de l’économie.
Pénible aussi le constat de ces dizaines d’années de fourberies d’un Mitterrand ayant finalement réussi à capter l’enthousiasme de beaucoup de Français, et encore objet de la vénération de beaucoup.
Pénible aussi, l’inconsistance des mouvements politiques de l’autre bord, incapables de susciter l’émergence d’homme d’état sérieux et d’offrir aux Français autre chose qu’une « politique de gauche », Giscard d’Estaing ayant socialisé le pays comme les socialistes ne l’avaient jamais fait.