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Commentaire de antiholiste

sur La croissance économique


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antiholiste 3 avril 2008 15:16

Répartir les richesses sans en créer revient à répartir uniformément la pauvreté, tout simplement parce qu’il faut produire pour pouvoir consommer. Consommer quoi ? Produire comment ?

Consommer quoi suppose l’existence d’un choix. Choix parfois embarrassant dans une économie concurrentielle (prix, qualité, respect de l’environnement, esthétique, etc.. ), choix très limité dans une économie dirigée (pain dure ou viande séchée), choix inexistant s’il n’y a pas d’économie. Mais quand le choix existe, il appartient au consommateur.

Produire comment ? Faut-il maximiser les profits, faut-il maximiser la productivité, faut-il maximiser le bien-être social, faut-il maximiser le développement durable ? En posant la question ainsi, on se rend compte que chacun suivant la position qu’il occupe aura sa préférence (l’actionnaire, le dirigeant, le salarié, le citoyen). Pourtant si l’on supprime un élément, c’est l’ensemble du système qui tombe à l’eau. Le système ne peut se maintenir que si chacun trouve son compte.

Comment trouver son compte ? La logique qui prévaut en France est de tirer un maximum les draps vers soi en pensant a maximiser ses intérêts, au détriment de l’intérêt commun. Nous sommes en permanence dans une logique de confrontation (gauche/droite, syndicats/patrons, contribuables/fonctionnaires, etc..), à croire que l’on ne peut envisager les relations humaines autrement. Le système se maintient donc mais personne je pense ne trouve réellement son compte, hormis quelques niches sociologiques (élus, rentiers, profiteurs).

Hors mon intérêt peut être également celui de l’autre, l’entreprise pour le salarié, le salarié pour le dirigeant, tout comme l’intérêt du producteur et du consommateur sont liés. Par contre, quand l’Etat qui est supposé servir l’intérêt commun, sert des intérêts particuliers en commencant par les siens, il laisse la porte grande ouverte à toutes les corruptions. il rompt ainsi les termes du contrat social, et participe à la déliquescence du lien social.

 

L’intérêt particulier est le moteur d’une société, mais il a besoin d’une structure saine pour pouvoir avancer.


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