Eva,
J’étais pris d’un rire intense irrépressible en lisant tes longues tirades en réponse à un petit commentaire détendu.
Tu prouves ainsi que tu n’as même pas compris que je parlais de ta "solitude" intellectuelle, ou, si tu préfères, de la séparation que tu vis difficilement entre rédaction et action, ou encore plus prosaïquement exprimé, de ta tendance à t’écouter parler par l’écriture sans lien avec une action collective concrète qui la nourrisse et la féconde.
Tu as entendu dans ton subconscient le mot "solitude" et tu t’es empressée de te justifier sur ta vie privée ou familiale qui n’intéresse personne sur Agoravox. Et de t’inventer une relation épistolaire à la "Histoire d’O" , avec le "dépit" en plus, qui m’a fait pouffer d’un rire rabelaisien....
On aura donc compris, tel un constat, que tu ne supportes que l’accord total avec tes positions, certes souvent changeantes -un jour adoratrice de Besancenot et Chavez, le lendemain électrice de Bayrou et Royal-, mais que tu sembles incapable de comprendre une remarque, même sereine, que tu vis comme une critique que ton ego refuse même de relativiser afin d’en tirer un possible profit.
Dans la tradition chinoise philosophique, l’ego est vu comme une chose négative car il tend à apparaître comme une baudruche : il se gonfle avec les adorateurs admiratifs inconscients ou les flatteurs conscients, il se dégonfle avec les personnes qui sont "raisonnables" et qui ne le reconnaissent pas, voire le nient.
En conclusion amusée et ironique sympathique : ne prends pas Agoravox pour un site d’adoration à ta personne dont tu aimes beaucoup parler. C’est un site de dialogue citoyen qui s’enrichit de la diversité des opinions et des débats, fussent-ils "durs" parfois.
L’éthique, c’est le fond des choses humaines, pas de parler de soi en permanence ! Tu tends à confondre les deux....Relis-toi, c’est manifeste !
Un conseil relaxé : fais comme les Romains avec les "vainqueurs" promis au "triomphe" : un esclave les suivant qui leur disait : "rappelle-toi que la Roche Tarpéienne est proche du Capitole". Cela calmait l’ego qui pouvait dans un tel moment boursoufler un peu trop.
C’était le version antique romaine de l’ego-baudruche chinois, qui semble plus réaliste encore.
Médite sur cela au calme. Il est parfois des leçons à tirer avec sérénité pour en faire son profit, dès que l’ego a fini de s’exprimer de manière excessive ou indue.
Bien cordialement (après ce moment de rire dont je te remercie),