Merci Lerma pour ce commentaire très pertinent.
Je partage en grande partie ce que vous dites sur "l’inflation" des éoliennes (subventionnées et defiscalisées dans la majorité des cas, par exemple à La Réunion) et sur la nécessité d’une "juste concurrence", plutôt que des "agrégateurs" (lesquels peuvent être d’ailleurs en concurrence entre eux)
Mais ce raisonnement me semble surtout valable à "l’instant T", c’est à dire dans la situation actuelle. Par exemple celle de la France avec sa production constante d’une énergie de base (le nucléaire) permettant un prix peu élevé de l’électricité. Et donc un prix de rachat avantageux.
Mais les situations évoluent très vite. Regardez le schéma des agrégateurs de l’industrie du tourisme (schéma 2). Ils n’existaient pas il y a 2 ou 3 ans. Seuls régnaient les grands transporteurs aériens, les chaînes d’hôtels et les loueurs de voitures (situés sur le schéma dans la "tête" de la longue traîne). Il me semble qu’une situation analogue est en train de se produire avec les agrégateurs de la longue traîne des énergies renouvelables, "diluées" et décentralisées.
Pour revenir au cas de l’île Maurice, les petits planteurs de canne à sucre contribuent (parfois pour près de 50%), au tonnage total des cannes traitées dans les grandes sucreries centralisées. Ce modèle démocratique est bien accepté. On peut raisonnablement penser que le Gouvernement mauricien aura la volonté et les moyens de l’étendre à la production décentralisée d’énergie. Ce qui serait créateur d’emplois et responsabilisant pour la population.