Voilà bien une phrase fondamentale :
"La masse des indépendants pourra elle représenter une alternative aux oligopoles actuels ?"
C’est toute la question de la "démocratisation" de l’énergie. Beaucoup ne la veulent pas ! Pourtant, nous sommes actuellement témoins d’une telle démocratisation dans le cas de la société du numérique, Internet est en train de briser les monopoles de l’information "descendante" et "pyramidale". Les producteurs d’information sont aussi les consommateurs. Les mass medias sont aujourd’hui en rapport de force, voire en conflit, avec les "media des masses". La montée du pouvoir des "pronétaires" est un signe marquant de notre temps.
Nous vivons la fin des grands monopoles de l’énergie sous leur forme actuelle. La crise pétrolière fait prendre conscience de l’importance des économies d’énergie (une source d’énergie "en creux" !) et de la production décentralisée d’énergies renouvelables, intégrées à une "grille multimodale" capable de réguler l’offre et la demande. De consommateurs passifs, "au bout d’une prise de courant", nous pouvons devenir des "consom-acteurs" actifs, produisant notre propre énergie, dans les quartiers de nos villes, nos villages, nos régions, nos habitats répartis, nos PME ou nos écoles. Cette démarche démocratique est à la fois responsabilisante et créatrice d’emplois. En plus, elle donne du sens à la vie de chacun en mettant en valeur son rôle dans la construction d’un avenir durable.
La grande question démocratique reste celle du respect et de l’intérêt (pas seulement financier) qui sera accordé par l’Etat et les pouvoirs publics à ces multiples petits producteurs. Et ceci dans un pays encore très centralisé et peuplé de plus"d’égocitoyens" (égoïstes, pratiquant le "chacun pour soi"), que "d’écocitoyens" solidaires - comme vous le dites très justement, - pratiquant le "chacun pour tous".
Merci d’avoir mentionné le surf ! Symbole de la souplesse dans des interactions parfois conflictuelles avec les éléments et de l’utilisation optimale des forces de la nature !