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Commentaire de Forest Ent

sur Y a-t-il un vrai libéral dans la salle ?


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Forest Ent Forest Ent 26 septembre 2006 17:16

Ca fait un moment que l’on s’étripe ici pour des questions sémantiques. Il doit y avoir des enjeux dialectiques. Il y a dans le pays une montée des idées contre quelques chose de mal défini que l’on appelle faute de mieux « libéralisme », et ses partisans tentent de sauver ce qui peut l’être.

Il faut se méfier des « ismes ». Ce qui devrait faire débat, ce n’est pas le libéralisme lui-même, mais certains excès. On ne résoudra rien en s’envoyant de grandes idées.

Nous reconnaissons (presque) tous le droit à la propriété, la liberté d’entreprendre et de commercer, de prêter et emprunter, c’est à dire ce qui constitue les fondements du système capitaliste.

Il y a par contre des points qui nous divisent. Ce ne sont pas des points de principe, mais surtout des questions d’équilibre. J’en vois principalement deux : l’intervention et l’internationalisation. J’utilise ici faute de mieux des termes qui ne sont pas consacrés, mais je vais les expliciter ci-dessous.

Intervention

Certains d’entre nous pensent que l’état ne doit pas réaliser directement d’activités économiques. Mieux vaut Connex que la SNCF, et un monopole privé qu’un établissement public. D’autres (comme moi) pensent que l’état doit réaliser lui-même les activités pour lesquelles aucun fonctionnement concurrentiel n’est atteignable. Mieux vaut un monopole public qu’un oligopole privé.

Certains (comme moi) pensent que l’état ne doit pas être actionnaire minoritaire d’entreprises privées. Il doit choisir entre gérer ou pas. D’autres pensent que l’état doit garder des « golden shares » dans les secteurs « stratégiques ».

Certains d’entre nous pensent que l’état ne doit pas intervenir du tout dans la vie des entreprises privées. D’autres (comme moi) pensent qu’il doit être capable de casser monopoles et oligopoles.

Il ne me semble pas par contre qu’il y ait ici un débat sur la réglementation. Il me semble que nous sommes souvent d’accord pour constater qu’il y a trop de lois contre-productives, mais qu’il en faut quand même un minimum.

Internationalisation

Certains d’entre nous pensent que l’état du commerce international est un fait dont nous devons nous accommoder faute de pouvoir y échapper. Il impose un rendement du capital et un coût du travail auquel nous devons nous adapter.

D’autres (comme moi) pensent que ces éléments sont des paramètres sur lesquels nous pouvons agir par le biais de barrières douanières que nous devons règler de manière à optimiser notre intérêt national.

Voilà, c’était ma description la plus honnête possible de la ligne de front.


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