Je vois d’autres problèmes que les problèmes environnementaux et de gaspillage. Parmis d’autres : la precarisation dû à la demande de flexibilité, moindre rémunération de la production au profit des finances, le stress au travail, l’apparition des lois du marché dans tous les domaines (domaines de la connaissance, universitaires, domaines culturels)... Et généralement, la règle du marché, c’est du court terme, un moindre investissement et zéro risque (d’où l’uniformisation des biens culturels, etc.)
Le problème vient de ce que le marché est aveugle. Il ne voit pas le social, le culturel, l’environnemental. D’autre part le marché c’est la loi du plus fort, ce sont des groupes industriels internationaux énormes face à des personnes sans pouvoir. Finalement c’est l’assujettissement des individus à ces groupes extrêmement puissants dirigés par une classe très riche loin des réalités du reste du monde. Dans ce cadre la liberté individuelle est un mythe.
A l’international c’est pareil. La libre concurrence, préconisée pour tous par le FMI, ça revient en afrique à priver les producteurs locaux de leur activité parcequ’on a les moyens de subventionner les notres et à "piller" les resources parce que contrairement à eux on possède les moyens de les exploiter... Ils toucheront quand même leurs salaires (mais on sait ce que c’est que d’être locataire de son logement plutôt que propriétaire... Le salariat c’est un peu la même chose finalement). En gros, c’est la loi du plus fort. On pourrait croire que les choses finissent par s’équilibrer naturellement, mais en réalité, ce n’est jamais le marché qui équilibre c’est la redistribution (comme l’espagne en Europe). Donc finalement je ne pense pas que l’investissement de la Chine en Afrique va enrichir celle-ci outre mesure, mais je peux me tromper. On en reparle dans quelques années... Et si je suis d’accord pour dire que les pays emergents ont tout a fait besoin d’une croissance, celle ci ne leur sera bénéfique que si cette croissance finance une politique sociales.
Par contre c’est vrai que l’objectif de croissance est le fait des acteurs de l’économie. C’est vrai que priver ces acteurs de leur liberté d’investir, d’embaucher, d’acheter et de vendre serait totalitaire. Donc si je n’ai pas de solution miracle, je pense que laisser le marché s’exercer de la façon la plus libre possible et en contenir les débordements, les effets négatifs, c’est un peu comme courir derrière un train en marche sans chercher à le freiner, ou bien comme remonter à l’envers un escalador. Ca revient juste à protéger le marché contre lui même, mais ça soumet d’autant plus la société à ces lois. Ca ne me semble pas satisfaisant.