Le problème n’est-il pas qu’il est difficile d’imaginer une alternative au système économique actuel et à la mondialisation ? Par conséquent, la question n’est pas de proposer une solution de substitution, mais de savoir jusqu’à quel point le néo-libéralisme peut être appliqué en France, d’où les questions posées. Dans ce sens, Ségolène Royal n’a rien de révolutionnaire. Je pense comme Léon que les classes existent encore en France, mais même si la conscience d’une appartenance a disparu, il me semble qu’elle est de plus en plus remplacée par la conscience du clivage qui sépare les "défavorisés", au sens de sans logement, sans travail, etc. de ceux à qui le système profite, et de l’écart qui ne cesse de se creuser entre les deux. A défaut de pouvoir proposer un système complètement divorcé du système mondial, je pense qu’il faut revenir au concept de solidarité que la gauche a toujours défendu. Malheureusement, elle lui a fait aussi perdre les élections.