Bernard Dugué me paraît un peu présomptueux et méprisant, aussi bien dans le ton que dans le contenu de ses propos. Il met un peu tout dans le même sac, dénigrant systématiquement sans proposition constructive et hop, on envoie tout à la poubelle !
La politique, c’est fait pour les chiens ... Et puis tout en se disant de gauche (signification ? il devrait encore définir ce qu’on entend maintenant par "gauche"), il ne fait pas forcément le jeu des personnes qui se disent "de gauche" avec cet article, si ce n’est de ceux qui veulent se débarasser personnellement de cette encombrante et encore populaire concurrente qu’est Ségolène.
C’est dommage car Bernard Dugué semble avoir un bon bagage intellectuel et une certaine gnacque combative, qu’il pourrait mettre plus constructivement à profit pour dénoncer les abus, les dénis de démocratie, la démagogie, ... mais en proposant des idées, en discutant sur le fond.
Je pense de mon côté légitime que Ségolène propose une consultation participative sur ces questions. Il faut en parler, il faut que les citoyens s’expriment. Je me questionne cependant sur sa méthode et redoute simplement que ce débat participatif soit "esthétique" et qu’elle ait déjà ses a priori et ses propres réponses à ces questions sans attendre celles des militants, comme elle nous avait fait le coup le 14 février à Villepinte où elle laissait croire que les propositions étaient une synthèse des débats participatifs alors que matériellement il était impossible d’en avoir fait une synthèse ...
Je pense qu’un leader politique doit a priori proposer des valeurs, des grands objectifs et des grandes directives, ce qu’il priorise à la fois en terme d’objectifs et de moyens d’actions, de leviers économiques, fiscaux etc pour proposer un projet cohérent. A partir de là, les citoyens adhèrent ou non à ce projet et le débat participatif peut s’ouvrir pour affiner la démarche, l’arumenter, l’enrichir. Mais on ne peut pas construire un projet à partir une somme de propositions partant de la base, qui auront toute chance d’être incohérentes et utopistes ou de vouloir faire accroire que l’on peut tout faire.
C’est pourquoi je préfère la démarche de François Bayrou, à la fois cohérente, concrète, réaliste. On sait où il va, il montre le chemin. Et les militants avec les élus et cadres intémédiaires, contribuent aux discussions dans des groupes de réflexion, études spécialisées, colloques, comme on l’avait fait pour la présidentielle, dans ce cadrage. Et que nous allons reprendre de ce pas, même si depuis la présidentielle certains élus ont été tentés de se rallier au pouvoir ...