J’ai peur ce qui compte en France soit plus la mise en scène de l’action que l’action elle même.L’exemple vient du sommet de l’état (Cf Gandrange aujourd’hui) et tend à gagner toutes les couches de la population.
Quand j’écoute les média, je suis frappé de l’écart galactique entre la masse de déclarations péremptoires et le nombre de véritables positions (pro ou contre la Chine) tranchées, cohérentes et fixes dans la durée (à commencer par le cafouillis gouvernemental à géométrie plus que variable, d’un ministère à l’autre).
C’est notre différence avec les anglais ou les allemands. Ils parlent moins ou pas du tout (ils calculent plus). Au final, ils agissent plus que nous et eux, sans se faire mal voir. Ils savent ne pas prendre de position officielle mais quand ils en ont pris une, ils n’en démordent plus, qu’ils aient tort ou raison, que leur opinion publique les suive ou pas (ça girouette souvent l’opinion publique). Bref, ils sont cohérents.
C’est comme avec un gamin, on ne lui laisse pas voir de faille. Sinon, on a vu le résultat hier.
J’ai des amis à l’étranger et je crois que cette incohérence, cette spontanéité ou pusillanimité, alliées à une certaine arrogance de donneur de leçon et une méconnaissance ou un désintérêt profond de l’histoire, de la langue, de la culture, de la cuisine des nations qui nous entourent, donne du Français, à la fois l’image d’un être singulier, attachant, vivant et celle d’un bouffon, d’un personnage prétentieux et d’un emmerdeur. Certains m’ont dit "Vous autres Français, on vous aime autant qu’on vous déteste".