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Commentaire de claude

sur Robert Ménard, tel qu'en lui-même enfin...


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claude claude 10 avril 2008 14:39

avant de lyncher robert ménard et de faire un procès d’intention à son ami,

je vous invite à consulter le site de rsf. www.rsf.org/rubrique.php3

le patron de rsf a certainement (beaucoup) de défauts, mais les éléments doivent être à charge et à décharge. le fait qu’il ait approuvé l’intervention US en irak, ne veut pas dire qu’il est d’accord avec la politique de bush depuis 2003...

l’erreur est humaine, dit le sage...

on peut être d’accord ou non avec le personnage, il n’en reste pas moins, que l’association est l’une des entités les plus importantes pour soutenir la liberté de la presse et d’opinion. moi, à part signer des pétitions, je n’ai jamais levé le petit doigt pour faire sortir des journalistes de prison ou leur permettre de faire leur métier en toute sécurité.

et vous ?

pour savoir quelle est la position de l’association sur les libertés de la presse, il suffit de consulter les pages qui y sont consacrées pour chaque pays :

pour haïti, on a : www.rsf.org/article.php3 ; www.rsf.org/article.php3

  •     Haïti

    Haïti - Rapport annuel 2008

    Superficie : 27 750 km2.
    Population : 9 446 000.
    Langues : créole, français.
    Chef de l’Etat : René Préval.


    L’impunité pour les assassinats de journalistes va-t-elle prendre fin ? Des condamnations judiciaires ont été prononcées dans les affaires Brignol Lindor et Jacques Roche, la première remontant à 2001. En août, le président René Préval a lui-même institué une Commission d’appui aux enquêtes sur les assassinats de professionnels des médias. L’insécurité a globalement baissé, mais un photographe est tombé, en janvier 2007, sous les balles des gangs. (...)

et pour les états unis : www.rsf.org/une_pays-28.php3

  • Etats-Unis

    Etats-Unis - Rapport Annuel 2007

    Superficie : 9 629 090 km2.
    Population : 298 213 000.
    Langue : anglais.
    Chef de l’Etat : George W. Bush.

    Déjà plombé par la détention, sur la base militaire de Guantanamo, du cameraman soudanais d’Al-Jazira Sami Al-Haj, le bilan de la liberté de la presse s’est encore alourdi avec l’incarcération du journaliste et blogueur indépendant Josh Wolf. Avec l’aval du gouvernement, la justice fédérale continue de sanctionner la protection des sources.

    L’année 2005 avait marqué un mauvais tournant pour la presse américaine avec les douze semaines de détention de Judith Miller, alors employée au New York Times, condamnée pour avoir refusé de révéler ses sources. L’année 2006 aura entériné la nette dégradation de la situation des médias au pays du Premier amendement. En refusant à nouveau, le 5 juin, de statuer sur le droit des journalistes à taire le nom de leurs contacts, la Cour suprême a prolongé un statu quo intenable, qui veut que le secret des sources soit reconnu dans 33 États de l’Union mais pas au niveau fédéral. Le vote d’une “loi-bouclier” fédérale, accordant aux journalistes ce privilège, a été logiquement retardé par le renouvellement du Congrès, le 7 novembre. Sanctionnée aussi en raison de ses violations des libertés publiques, l’administration Bush doit désormais compter avec une majorité parlementaire démocrate. Celle-ci ira-t-elle jusqu’à voter les propositions de loi sur la liberté de circulation de l’information (“Free Flow of Information Act”), en souffrance au Capitole depuis février 2005, avant la fin du mandat présidentiel ?

    En attendant, la justice fédérale continue de brandir l’argument de la “sécurité nationale” pour sanctionner des journalistes. Une quinzaine d’affaires touchant au secret professionnel font encore l’objet d’une procédure, et certaines d’entre elles ne concernent en rien la sécurité nationale. Ainsi, Lance Williams et Mark Fainaru-Wada, du San Francisco Chronicle, ont été mis en demeure par un juge fédéral, le 15 août, de livrer leurs sources d’information sous peine de prison. Les deux journalistes avaient rendu publics, en 2004, les éléments d’une enquête d’un grand jury mettant en cause la société BALCO (Bay Area Laboratory Cooperative), soupçonnée d’avoir ravitaillé des sportifs de haut niveau en produits dopants. L’affaire a été portée en appel.

    Un blogueur emprisonné

    Josh Wolf, lui, n’a pas eu la chance de rester en liberté. Blogueur et journaliste indépendant, ce Californien de 24 ans avait filmé en 2005 une manifestation du G8 au cours de laquelle une voiture de police a été endommagée. Dans le cadre de l’enquête d’un grand jury sur ces événements, la justice fédérale a ordonné à Josh Wolf de livrer sa bande-vidéo. Le refus du blogueur lui a coûté un mois de détention, en août, puis un renvoi en cellule, le 18 septembre, par une cour d’appel fédérale. Le 16 novembre, ladite cour a décidé de maintenir Josh Wolf en prison tant qu’il n’accepterait pas de livrer ses archives vidéo, pourtant saisies par la police mais jamais visionnées au tribunal, jusqu’à l’expiration de l’enquête du grand jury sur la voiture de police endommagée... en juillet 2007. Le 26 mai, une cour d’appel de l’Etat de Californie avait reconnu aux blogueurs le privilège du secret des sources à l’égal des journalistes.

    Fustigé par le gouvernement de George W. Bush pour avoir révélé les programmes d’espionnage bancaire et téléphonique des services de renseignements, le New York Times a une nouvelle fois fait les frais du clivage entre les législations locale et fédérale. Le 27 novembre, la Cour suprême a refusé de suspendre une décision judiciaire obligeant le quotidien à fournir les relevés téléphoniques de deux de ses journalistes, dont Judith Miller. C’est encore une affaire de fuites au sein des services de renseignements qui avait conduit la justice fédérale à exiger, le 1er août, de la journaliste et de son collègue Philip Shenon, les noms de leurs sources. Les mêmes avaient pourtant obtenu gain de cause en première instance devant un juge de New York, en février 2005.

    Cinquième année à Guantanamo

    Le plus grave reste évidemment l’affaire Sami Al-Haj. Incarcéré sans charge sur la base militaire de Guantanamo, interrogé à cent cinquante reprises pour avouer des liens jamais prouvés entre la chaîne qatarie Al-Jazira, dont il est cameraman, et Al-Qaïda, le journaliste soudanais a entamé, le 13 juin 2006, sa cinquième année de détention sans jugement. Lors d’un rare contact avec son avocat, le londonien Clive Stafford-Smith, lui-même menacé par les autorités militaires du camp, le journaliste a évoqué pour la première fois sa volonté de mettre fin à ses jours. Le 29 juin, la Cour suprême a déclaré inconstitutionnelles les juridictions militaires chargées de juger les 400 détenus de Guantanamo. Malgré cette petite victoire du droit, la base reste quasi inaccessible à la presse : quatre journalistes des quotidiens Los Angeles Times, Miami Herald et Charlotte Observer en ont été expulsés le 14 juin. Pire, une loi autorisant le recours à la torture contre les prisonniers a été votée au Congrès juste à la fin de la mandature, le 17 octobre.

    Des entreprises américaines au service de la censure du web

    Les Etats-Unis, fidèles au premier amendement de leur Constitution, ne censurent pas Internet sur leur territoire. Ce sont toutefois des entreprises américaines qui aident des pays répressifs comme la Tunisie ou la Birmanie à filtrer le Web. De même, en Chine, les moteurs de recherche Yahoo !, Google et Microsoft (MSN) acceptent de censurer leurs résultats de recherche. Des membres de la Chambre des représentants ont introduit un texte de loi, le Global Online Freedom Act (GOFA), pour réglementer l’activité de ces géants de l’Internet. Mais le texte progresse lentement au Congrès et son avenir est incertain. Autre sujet d’inquiétude, le principe de la neutralité d’Internet a été rejeté par le Sénat en juin 2006. Selon ce concept, qui est pour l’instant respecté sur le Réseau mondial, les opérateurs de télécoms (ex : Verizon, France Télécom) ne sont pas autorisés à faire de différence entre les personnes ou les organisations qui fournissent un service sur le Réseau. Que le client soit un petit blog, ou un gros site commercial, il a droit à la même qualité de services. Reporters sans frontières soutient que défendre la neutralité d’Internet, c’est défendre la liberté d’expression. En effet, si les opérateurs de télécommunications sont autorisés à offrir des services différents suivant le prix payé par les fournisseurs de contenu, il est probable que les petites publications en ligne, et notamment les blogs, seront reléguées sur un Internet au rabais, dont les débits seront bien inférieurs à ceux des entreprises commerciales.

    Une bonne nouvelle est toutefois venue de la justice californienne. La Cour suprême de cet Etat a décidé, en novembre 2006, dans le cadre d’une plainte en diffamation, que les intermédiaires techniques d’Internet ne pouvaient être tenus responsables des contenus qu’ils transmettent. Cette jurisprudence s’étend par ailleurs aux modérateurs de forums et aux auteurs de blogs sur lesquels sont postés des messages diffamatoires. Seuls les auteurs intellectuels des contenus peuvent être l’objet de poursuites.


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