@ Florentin :
"Où l’on apprend que le passage d’un article ne fait pas partie de la prose de cet article." Si vous ne savez pas faire le distingo entre la partie et le tout, je ne peux rien pour vous...
Ensuite, je ne me compare à personne, je ne parlais de Montaigne que pour réagir à votre souhait apparent de réduire au silence les dissidents de toutes sortes.
"Seulement apprenez que ça disside en masse aujourd’hui au cas improbable où vous ne l’auriez pas remarqué." Je ne vois pas le problème si les gens "dissident" (néologisme ?) en masse pour une bonne cause.
"Quel danger courez-vous aujourd’hui à contester votre chère "vérité officielle" ? Montaigne courait peut-être un certain danger, mais vous ?" Encore une fois, je ne faisais qu’une analogie, pour prendre un peu de hauteur, mais sans faire de stricte comparaison. On peut tout de même remarquer que ceux qui contestent publiquement la "vérité officielle" se font rejeter par la classe médiatique, ridiculiser, insulter, voire diaboliser. Ce n’est certes pas le bûcher... Mais pas très agréable quand même.
"La grandiloquence et le grotesque ne vous font pas peur, M. le Résistant de pacotille." Vous êtes libre d’utiliser ce ton pas sympathique... Je ne me considère pas comme un résistant. Pas un militant. Seulement un "journaliste citoyen" très prudent. C’est vous qui employez les grands mots.
"Quant à vos histoires d’argument d’autorité, je contaste que l’autorité vous attire comme un aimant, quand bien même ce serait pour la contester. D’ailleurs votre façon d’aligner des noms propres, quand bien même ce serait pour pourfendre ceux qui prétendent que les conspirationnistes sont isolés, trahit votre soif de reconnaissance." Je crois avoir déjà répondu à cela plus haut. Quand je cite un "expert" qui conteste la version officielle, ce n’est pas que je lui donne nécessairement raison, c’est seulement que je le trouve plus à même de parler d’un sujet qu’il maîtrise qu’une jeune actrice (que la presse met en avant pour lui donner des claques). De même, si je veux contester une théorie scientifique, j’irai plutôt débattre avec un chercheur au CNRS qu’avec un collégien à la sortie de son cours de sciences nat...
"Votre but est de remplacer la vérité officielle et d’avoir eu raison avant tout le monde, contre la masse des veaux. Mais l’orgueil de ceux qui pensent en même temps que tout le monde avoir raison contre tout le monde confine au ridicule pur et simple." Là encore, vous m’avez mal lu : vous semblez me prendre pour quelqu’un qui a une thèse à défendre sur le 11/9. Or, je n’en ai pas. Je ne cherche donc pas à remplacer la vérité officielle pour imposer la mienne. Dans l’article, je dis bien que les "sceptiques" sont très divers : certains ont une thèse à opposer à la thèse officielle ; d’autres n’en ont pas. Il va de soi que je me situe dans la deuxième catégorie. Je constate simplement que la VO n’est pas pleinement satisfaisante et a même été contredite, sur certains points, par des infos rapportées dans les médias... et, en effet, que des gens qui ont une certaine expertise (dans le renseignement, les affaires militaires...) émettent de sérieux doutes, ce qui mérite un peu d’attention.
Et puis, pour ne pas parler dans le vide, l’intéressant serait de savoir précisément ce que vous appelez la "vérité officielle". Quels sont les principaux éléments qui la composent ? Comme, sur ce forum, nous avons des niveaux de connaissance du sujet très différents, on parle souvent sans se comprendre, on n’a pas le même "background". D’où ces dialogues de sourds... Pour savoir si je conteste ce que vous appelez la "vérité officielle", encore faudrait-il que je sache ce que vous y mettez... Vous pouvez par exemple me donner votre avis sur mon précédent article sur le 11/9 et le Pakistan. Qu’est-ce qu’un "pro-VO" comme vous en pense ? Que faites-vous de ces infos publiées dans la presse (et que la VO n’a jamais incorporées) ?
"Montaigne fait montre d’une lucidité remarquable lorsqu’il pointe la relativité de la vérité au moment où chacun brandit la vérité pour trucider l’autre." Ça nous fait un point d’accord.
"Aujourd’hui c’est plutôt au nom de cette relativité même que chacun agonit l’autre d’injures" C’est un point de vue peut-être subjectif, mais les insultes me semblent majoritairement venir de ceux qui ne doutent pas (de la version officielle en particulier). Je ne vois pas bien en quoi la relativité serait source de gros problèmes... c’est plutôt l’inverse qui crée des soucis.
"et user de l’autorité de Montaigne pour contester le recours à l’argument d’autorité, voilà qui ressemble fort à une ânerie." Désolé, je ne comprends pas. Est-ce à dire que vous défendiez l’argument d’autorité ? Pour ma part, je le conteste, et je cite un auteur (plutôt apprécié en général) qui le contestait aussi, pour de bonnes raisons. Je ne convoque pas son autorité. Je convoquais plutôt votre intelligence. Et Montaigne (qui ne voulait en imposer à personne : "je ne suis pas philosophe", alla-t-il jusqu’à écrire) aurait pu y aider.
"Mais puisqu’on en est à faire parler les morts, permettez-moi de vous dire que je ne doute pas que Montaigne serait effrayé par l’ampleur de la victoire de son relativisme qui permet au premier gogo venu de mettre en avant son droit à dire la vérité pour contester la "vérité officielle"." Même remarque que tout à l’heure. A aucun moment, je n’énonce la vérité et ne prétends le faire. Où avez-vous vu ça ? Le point-clé serait que vous réussissiez, comme Redeker, à ne pas assimiler tous les sceptiques à l’idée monolithique du "conspirationniste" que vous vous faites. Sous ces gros mots bien généraux, il y a des gens très différents, qui pensent des choses parfois très diverses, avec des niveaux de prudence et de recul très différents. Jugez au cas par cas (même si c’est plus difficile ; mais comme disait Rilke : "Qu’une chose soit difficile doit nous être une raison de plus pour l’entreprendre".).