Pour la première fois, j’ai compris un article sur le Tibet et la Chine et je le trouve totalement tendancieux. Les arguments n’en sont pas et je ne suis pourtant pas difficile. Je comprends que l’on puisse aimer la Chine, la culture chinoise, etc., mais cela n’excuse pas tout. ll existe des violations des droits humains au Tibet et en Chine, et le fait que la France ne puisse pas s’ériger en arbitre n’y change rien. La question est vraiment : de savoir pourquoi la question du Tibet est devenu tellement importante et qui est derrière, à supposer qu’il y ait quelqu’un.
Je suis la première coupable ; je reconnais qu’il y a des violations des droits de l’homme que je trouve plus acceptable que d’autres, à cause du contexte notamment ; mais c’est moi qui ai tort. Maintenant si vraiment les droits de l’homme vous intéresse, et que vous vouliez faire quelque chose, je peux vous citer un pays qui me soulève le coeur et m’empêche de dormir à chaque fois que je dois travailler sur le sujet. Ce sont les violations contre la liberté d’expression au Mexique ; les journalistes, éditeurs, disparus, enlevés, retrouvés assassinés au bord d’une route d’une balle dans la tête ; je suis sûre qu’il se trouvera quelqu’un pour me dire que c’est parce que je suis indirectement financée par la CIA ou autre, et pourtant la seule chose qui m’influence vraiment dans cette histoire du Mexique, comme du Tibet d’ailleurs, est le courage des individus en question, dénonçant la corruption principalement locale, sachant qu’il ou elle s’expose en cela à des répresailles, qui peuvent leur coûter la vie. La défense des droits de l’homme a vraiment mauvaise presse sur AV, mais je ne peux m’empêcher de voir dans chaque affaire, l’engagement d’un homme ou d’une femme qui connaît pertinemment les risques qu’il ou elle encoure et les acceptent ; c’est pour cela qu’un article qui justifie ces violations, où qu’elles soient, me révoltent, parce qu’après tout, c’est utiliser sans risque un droit dont on est plus que consentant à justifier le déni aux autres peuples.