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Commentaire de onegus

sur Lettre ouverte tibétaine au sieur Mélenchon


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Onegus onegus 11 avril 2008 22:44

 "Les doux moines expliquaient même que le fait de dépecer les cadavres des pauvres tibetains, la vulgaire plèbe, pour les jeter aux vautours était un acte écologique mais curieusement, les moines ne contribuaient pas à cette oeuvre écologique."

Quelle bêtise, quelle ignorance... La voie des airs était le rite funéraire le plus largement pratiqué, essentiellement pour des raisons pratiques, y compris pour les moines (à ne pas confondre avec les lamas).

Incroyable la masse de crétineries qu’on peut lire sur le Tibet en ce moment, effectivement ceux qui l’ouvrent le plus sur la question ne semblent pas être allé beaucoup plus loin que "Tintin au Tibet"...

Les rites funéraires pratiqués par les Tibétains varient selon les contraintes imposées par la nature du lieu et son climat, mais également selon la qualité du défunt. Le corps du défunt se dissout dans l’un des cinq éléments : les funérailles célestes pour l’air, les funérailles de l’eau pour l’eau, la crémation pour le feu et l’enterrement pour la terre6.

La pratique des enterrements est peu fréquente. La nature du sol, souvent très dur, en est la raison principale, mais la conviction que cette pratique entrave la réincarnation des défunts est parfois invoquée. Selon certaines sources en effet, elle serait réservée aux criminels, qu’on ne souhaite pas voir réincarnés, et aux personnes décédées de maladies contagieuses, pour lesquelles les autres rites funéraires ne sont pas envisageables7.

De même, dans les régions de haute altitude où le bois est rare, la crémation n’est employée que pour les lamas et les personnalités, à l’exception toutefois des plus hauts dignitaires religieux dont le corps est conservé par embaumement6.

Les rites funéraires les plus courants mettent en pratique le principe bouddhique de charité, qui conduit les Tibétains à offrir leur corps auxpoissons ou aux vautours. On distingue ainsi deux types de funérailles :

  • les funérailles de l’eau, pratiquées uniquement dans certains cas particuliers, certaines sources mentionnant les mendiants, veufs, veuves et autres Tibétains les plus pauvres6 ;
  • les funérailles célestes ou sépultures de l’Air, pour la majorité de la population.

Ce dernier rite se pratique encore dans quelques centaines de sites sacrés au Tibet8. Les officiants en sont les ragyapa, caste tibétaine spécialisée dans ces fonctions. Ces derniers, après avoir placé le corps du défunt sur un rocher sacré, le dissèquent, puis broient ses os, qu’ils mélangent parfois avec de la tsampa, laissant les vautours se charger de l’élimination des restes funéraires.

 


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