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Commentaire de idyllique

sur Arrêtez l'intox !


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idyllique 12 avril 2008 09:12

Ras-le-bol de voir tous ces excités ignares et qui croient à ce que les médias affichent sur les écrans !

 

Les manifestations de l’actuelle Tibétomanie reposent sur un certain nombre d’équations, la première étant l’équivalence Tibet = bouddhisme = Dalaï Lama. Bien entendu, il n’est pas possible de considérer le Tibet sans reconnaître l’omniprésence du bouddhisme dans sa civilisation. Mais il existe une erreur qui consiste à imaginer que le Tibet représenterait à lui seul la totalité du bouddhisme. On estime à 300 millions le nombre actuel de ses adeptes, essentiellement en Asie du Sud et de l’Est. Sur ce total, 6 millions seulement appartiennent au bouddhisme tibétain, le lamaïsme ou Vajrayâna (« Véhicule de diamant »). L’autorité du Dalaï Lama, son chef spirituel, ne s’étend donc que sur 2 % des adeptes, ce qui n’est pas suffisant pour en faire le pape du bouddhisme.

 

- au XIXème siècle, alors que les tentatives - répétées - sont menées par des missionnaires français à partir de la zone d’influence que la France s’est fait reconnaître en Chine du Sud. Finalement, la religion chrétienne est interdite au Tibet en 1880, et les missionnaires français, qualifiés « d’hommes pestiférés » (et sans doute considérés comme des agents étrangers), sont soit expulsés, soit massacrés. On peut se demander si ces différents aspects collent bien avec l’idée que les Occidentaux se font aujourd’hui du bouddhisme, et s’il n’existe pas un double malentendu, à la fois philosophique et historique.

 

- Une non-violence à géométrie variable Si l’histoire d’un pays est le reflet du génie de son peuple, celle du Tibet doit nous amener à nuancer fortement l’image d’une société harmonieuse gouvernée par de pieux et sages dirigeants. Jusqu’à ce qu’il tombe aux mains des communistes, le Tibet a été une société féodale extraordinairement arriérée et brutale, dans laquelle quelques dizaines de clans (laïcs ou religieux) exploitaient une population réduite dans son écrasante majorité au servage et au silence.

 

Ceci ne colle pas tellement avec les romans cinématographiques mais c’est hélas la réalité historique du Tibet que bien peu d’occidentaux ont lu hélas. Doit on s’écrier "vive le retour des moines" ou le contraire ?

 


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