J’ai plus haut déjà répondu à cette mise en cause.
Comme je l’écrivais, il n’est pas neuf et n’est pas remis en cause le fait que : « Le Parquet dépend de la Justice : du pouvoir exécutif du Garde des Sceaux. Les missions judiciaires des officiers de police judiciaire, agents de police judiciaire et agents de police judiciaires adjoints (classifications légales n ?ayant aucun rapport avec l ?organisation interne des services de police ; un gardien de la paix et un gendarme peuvent être OPJ, sans être officier de police ni officier de gendarmerie) dépendent de même dans ce cadre des magistrats, Parquet et Juges d ?instruction ».
Justice et police sont dans le même bateau depuis longtemps. Ils sont les maillons d’une chaîne ayant la même finalité : faire appliquer le droit pénal au service des citoyens. L’idée qu’il y a là une remise en cause du principe de séparation des pouvoirs en la matière est une supercherie destinée à interdire des débats légitimes en démocratie.
La République s’est bâtie notamment contre l’arbitraire des juges de l’Ancien Régime. Il est quelque peu étonnant que le contrôle citoyen de l’activité des magistrats soit remis en question au nom de la séparation des pouvoirs, comme si l’on voulait à nouveau faire des magistrats des électrons libres de l’arbitraire d’Ancien Régime. Les magistrats de la République sont là pour faire appliquer les lois de la démocratie ; ils sont là pour juger en leur âme et conscience selon une interprétation stricte des lois. Rien d’autre.