lu dans Marianne, sous la plume d’ Elie Barnavi (historien)
Pourquoi s’accrocher à une Alliance qui n’a plus vocation à être ce qu’elle était (à savoir une coalition euro-américaine destinée à faire pièce à l’expansionnisme soviétique) ?
La France entend faire mieux qu’un retour pur et simple au sein du commandement intégré. N.Sarkozy a compris qu’il était illusoire de vouloir une Europe de la défense déconnectée des Etats-Unis, puisque leurs alliés ne le permettraient pas. Le seul moyen d’avancer est de procèder par "coopérations renforcées". (faire avec quelques uns ce qu’on ne saurait faire avec tous) tout en laissant la porte ouverte à ceux qui voudront rejoindre le peloton de tête. (sic)
D’où le voyage à Londres, la Grande-Bretagne étant à la fois le principal allié de Washington en Europe,et, avec la France la seule puissance militaire du continent. Il a calculé, enfin, que les Etats-Unis, Atlas fatigué de porter seul le fardeau du monde, seraient ouverts à l’idée d’un pôle de défense européen qui compte au sein de l’OTAN. ( donc le bras armé des Etats-Unis )
Il est certes difficiles de préjuger du résultat. Pour l’OTAN beaucoup dépendra de l’évolution de la situation en Afganistan. Pour la France du bon vculoir des Britanniques à renouer avec l’esprit de St Malo, où fut lancée, voila dix ans la coopération militaire entre les deux pays.
Enfin pour l’Europe, cela dépendra de la capacité à convaincre l’Allemagne que la coopération renforcée avec Londres n’est pas l’amorce d’un abandon de l’axe franco-allemand....(pourtant çà en a tout l’air)
(gageons que "l’indépendance militaire de l’Europe" n’est pas pour demain.. !)
un livre à lire selon Elie Barnavi : "l’occident expliqué à tout le monde"