Forest, c’est bien le problème. Les anti-libéraux, dont je partage les préccupations et bien souvent aussi les constats, se définissent comme tels par rapport à un univers économique qui n’a rien de libéral et qui donne la part belle aux oligopoles en tout genre. Le fait que des multinationales aient plus de pouvoir que les Etats n’a absolument rien de libéral, ni sur le plan politique, ni sur le plan économique.
Un autre problème très franco-français, ce sont les positionnements purement idéologiques des uns et des autres (pour ou contre l’ouverture à la concurrence des services publics, pour ou contre la privatisation d’EDF ou de France Telecom, etc.). En l’occurence, l’ouvertre à la concurrence du secteur des télécoms a plutôt été bénéfique (développement de la société de l’information, baisse des prix, etc.). Il n’en va pas de même, au niveau européen, de l’ouverture à la concurrence du secteur de l’énergie, ni dans la valeur ajoutée apportée au public, ni dans le développement d’alternatives aux énergies fossiles, etc.
C’est à la société de se prononcer au cas par cas sur les choix qu’elle souhaite faire.
Un autre travers de la société française, c’est d’avoir tendance à faire deux poids deux mesures. On s’oppose par exemple à l’ouverture du secteur de l’énergie à la concurrence en France sous prétexte de pérenniser les acquis sociaux des salariés de ce secteur. Soit. Mais on oublie deconsidérer qu’EDF se comporte comme un véritable prédateur sur d’autres marchés internationaux ouverts à la concurrence, au grand péril des acquis sociaux des salarés de ce secteur dans d’autres pays.