Difficile d’entrer dans un débat où tous s’accusent mutuellement de positions idéologiques. Il paraît pourtant acquis qu’une société où toute l’économie serait controlée par l’Etat n’est pas une société de liberté. Il paraît tout aussi acquis qu’une société où le destin des oubliés serait uniquement prise en charge par la charité privée n’est pas une société solidaire.
Pour le second point, on peut remarquer que les gouvernements de droite comme de gauche ne se sont toujours intéressé que marginalement à la question de la pauvreté. Avec cependant le maigre et radical RMI à l’actif de la gauche, et l’hypothétique futur RSA pour la droite (qui aurait l’avantage de pouvoir cumuler un emploi et l’aide).
Restent les questions de redistribution et de régulation.
La redistribution est entendue de manière inégale par chacun. C’est vrai qu’elle pose problème. Qui décide des mérites et des besoins devra fatalement décider au bout du compte de qui fait quoi. Et c’est la liberté qui est bafouée.
Pesronne ne nie la nécessité d’une régulation. Mais ce n’est pas forcément une question d’argent. La loi et la réglementation peuvent faire beaucoup. Et le maquis des aides aux entreprises n’est peut-être qu’effet d’aubaine et cadeaux dissimulés. Ce qui pose la question de la démocratie au niveau de l’exécutif. En ce sens qu’un executif élu a forcément des tentations clientélistes. Je pense que n’importe de tiré au sort ferait mieux.
Et si c’était pour tenter de se soustraire à la tentation clientéliste que les gouvernements clament que leurs poches sont vides ? Sauf qu’il y a toujours le soupçon que le même discours ne soit pas servi à tout le monde. Non, décidément, il faut retirer l’exécutif aux politiques. Par contre, je leur fait assez confiance pour voter de bonnes lois, une fois soustrait eux-mêmes à la fascination du pouvoir.