Eh ben, voilà au moins un sujet où tous les petits valets de la Sarkozie, décidément pas à la fête depuis un bout de temps, peuvent défouler leurs frustrations, leur aigreur, et essayer de détourner l’attention des ravages créés par leur président en exercice.
Petit artifice de bas étage, car, quoi qu’ait fait Segolène Royal (et qu’elle soit punie si elle a fauté n’est que justice), quelle dérision, face au formidable démantèlement du système de protection sociale auquel est en train de se livrer le "président du pouvoir d’achat" et ses sbires : franchises médicales, déremboursement de centaines de médicaments, baisse des allocations familiales, des remboursements des frais d’optique et de prothèse dentaire, coupes sombres dans l’éducation nationale, dans la santé, bientôt la remise en question du smic, la refonte du code du travail : une entreprise de démolition dont on n’a, jusqu’ici, aucun exemple, depuis que la République existe en France.
Et voilà les petits chevaliers gris brusquement épris de justice sociale, voler au secours de deux attachées parlementaires, montés sur les grand chevaux de leur probité miraculeusement retrouvée ; elle, si depuis longtemps ravalée derrière les dénégations, les contre-vérités, les refus de reconnaître, les couleuvres et boas dûment ingurgités, les justifications abracadabrantesquement alambiquées, masquant leur indifférence méprisante à l’égard des millions de citoyens de plus en plus bafoués, essorés, extorqués...
Etendard de la juste révolte au vent, les voilà brusquement hérauts atrabiliaires des exploitées (les deux), criant haro sur l’hérétique, pouvant enfin y déverser leur fiel, comme dit Brassens : "toute honte bue, TOUTE" !
Profitez en, mes braves : nettoyez vous la gorge : vous allez en avoir encore tellement à avaler, des ronds de chapeaux...