@ Philippe D :
"Votre article est une litanie de faits, de questions et d’interrogations qui mis bout à bout doivent inciter le lecteur à en tirer les conclusions que vous ne voulez pas vous-même exprimer ouvertement. Vous faites preuve d’une extrême prudence pour ne pas dire ce que vous voulez dire tout en le laissant très clairement entendre." D’abord, vous ne m’avez toujours pas dit quelle était la conclusion que je tire d’après vous (non pas seulement au sujet des Etats-Unis, mais d’autres pays comme l’Arabie Saoudite et le Pakistan, qui ne semblent vraiment intéresser personne...). Il est quand même incroyable que vous soyez suspicieux à ce point et ne pouviez pas croire en la sincérité de quelqu’un qui vous dit et répète qu’il n’a pas pour but de démontrer une thèse, mais de pointer des contradictions dans la base unique de ses informations : la presse. La seule chose que j’aimerais que cet article provoque (je rêve certainement), c’est une réaction de certains journalistes, qui diraient ce qu’il convient de faire de toutes ces infos que je n’ai pas inventées, qui ne valent pas moins que d’autres, et qui posent de légers problèmes si l’on a en tête la version officielle.
"Vous pouvez ainsi rester dans une position très confortable de dénonciation d’un système : En gros le système médiatique international ‘’main stream’’, selon la nouvelle terminologie à la mode." Vos remarques sont parfois désespérantes : mon article se veut nuancé d’un bout à l’autre et vous caricaturez tout. Mon article ne dénonce pas le système médiatique, puisqu’il puise toutes ses infos dans ce système médiatique "main stream". Je pointe un paradoxe : des infos (nombreuses) rapportées par ces grands médias ne collent pas avec l’histoire générale que ces médias racontent sur le 11/9. Je ne sais pas quelle est la vraie histoire, je précise dans l’article que nous ne pouvons pas, nous, distinguer avec certitude les vraies infos et les fausses... et en définitive j’en appelle à une réaction des médias, pour qu’ils essaient de clarifier les choses. A la limite, c’est plus un appel à l’aide lancé aux grands médias qu’une attaque destructrice. C’est aussi, très exactement, la démarche de Paul Thompson.
"Vous avez fait un travail fastidieux de compilation qui n’a pas grand intérêt en soi car qui ira se farcir la centaine de liens, au bas mot, que vous glissez pour preuve de la pertinence de votre travail ?" Que mon travail ait suscité votre ennui, je s’en suis désolé, mais moi il va de soi qu’il ne m’a pas ennuyé une seconde. C’est plutôt passionnant de faire, de chercher, de mettre en forme sur un tel sujet. Ensuite, je suis bien d’accord : les lecteurs, dans leur immense majorité, ne vont pas "se farcir" tous mes liens, et doivent ou non me croire sur parole. Chercher ou vérifier, cela demande indiscutablement du temps, beaucoup, et tout le monde n’est pas en mesure de s’en procurer (à un moment ou à un autre dans sa vie). Cela dit, aucune de mes informations n’est invérifiable, absolument toutes sont sourcées, et vous pouvez toujours aller vérifier celles qui vous semblent les plus importantes ou les plus douteuses. C’est d’autant plus long à faire que les articles originaux sont souvent en anglais.
"vous n’apportez pas une preuve. Le reste n’est que supputation et insinuations". Même remarque que plus haut. Le but n’est pas d’apporter de preuve (d’une culpabilité de tel ou tel), c’est de montrer à tous des contradictions dans les informations qu’on reçoit. Il n’y a pas la moindre supputation ou insinuation dans l’article. L’article ne traite pas du réel (dont je suis évidemment incapable de traiter), mais de la représentation du réel offerte par les médias (souvenez-vous de ma référence au scepticisme : elle n’est pas là pour faire joli...).
"A ce stade c’est à vous de choisir vos amis et votre camp." Quels sont les camps entre lesquels il faut choisir ? Clairement je ne suis dans aucun camp et ne souhaite surtout pas m’encarter quelque part. Je peux seulement vous dire que la ligne exigeante et prudente que j’ai choisie ne semble pas très suivie... Elle demande sans doute une "bonne" connaissance du sujet et un gros recul, qui ne fait pas gober le premier "argument" venu. Quant à la "récupération" : je ne crois pas que l’on puisse faire dire à mes articles ce qu’ils ne disent pas. Que des gens qui les apprécient aient ensuite (pour X raisons, qui n’ont rien à voir avec mes articles, si on sait les lire) des opinions plus avancées et offensives que les miennes, ça me laisse indifférent. Je ne suis pas responsable des opinions des gens qui, à un moment donné, m’ont lu. Je vous conseille (si vous avez 30 secondes) d’aller lire ce que j’écrivais en 2006 à la fin de cette page (sous l’intertitre "Question de méthode") : je vous y répondais, en quelque sorte, par anticipation (notamment dans la critique des "conspirationnistes"). Et puis si vous avez encore quelques secondes, vous pouvez aller au milieu de cette autre page : j’y définis ma démarche et je fais référence aux deux camps que vous évoquez ("Sur Internet, se mirent en place deux camps...").
Et puis merci d’avoir répondu pour Hanjour. La "chance" vous paraît suffisante. Je n’exclus pas cette hypothèse. Même si un gars qui ne sait pas voler du tout quelques mois avant, à qui on n’ose pas confier un petit avion trois semaines avant les attentats, et qui réalise ce jour une manoeuvre réclamant, à ce que disent les pros de l’aviation, des qualités exceptionnelles, ça étonne.