Je me pose quand même la question de savoir si la vente libre des médicaments dans les supermarchés représentent une réelle atteinte au système de santé français. Je pense que c’est en fait le coeur de la question. Personnellement, je trouve que ce serait une bonne chose, mais ne se trompe-t-on pas de combat ? Après tout, on vient d’entendre parler de la restructuration (par regroupement) des hôpitaux avec la promesse qu’aucun ne sera fermé. Mais cela se produit déjà dans le cadre du Plan 2012. En fait, la petite clinique privée de ma ville d’origine dans l’Isère qui dessert 60.000 habitants a été en vertu de ce plan condamnée à la fermeture. On commence aussi à entendre parler du non remboursement de certains médicaments pour des maladies de longue durée, par exemple le diabète. C’est vrai qu’il y a des diabètes plus légers que d’autres, mais pourquoi commencer à faire une distinction ? Le remboursement des médicaments traitant des diabètes légers ne peut-il pas à certains égards être considéré comme une mesure de prévention ? Un diabète bien maîtrisé sera moins susceptible de causer des dégâts.
Pour les hôpitaux, Sarkozy veut inviter le secteur privé. En Angleterre, la prévalence élévée des SARM a été attribuée à la privatisation des services de nettoyage. Personnellement, que Leclerc vende ou non des médicaments me semble dans ce contexte plus accessoire.