Aimé Césaire était très connu dans les années 50-70, ne serait-ce que pour son rôle d’homme politique : il a été député de la Martinique pendant de longues années.
Si les Antilles françaises sont aujourd’hui des départements (97-1 et 97-2) c’est en partie grâce à ses opinions politiques.
Mais de nos jours être idéaliste est une tare : ceux qui le sont encore sont considérés comme des ringards sans intérêt . Donc on en parle pas si ce n’est pour s’en moquer. Peut-être est-ce une des raisons qui font qu’en 2008 si peu de gens connaissent Aimé Césaire.
Néanmoins Nicolas le petit a cru devoir lui demander sa bénédiction politique : demandons- nous pourquoi il a insisté après une rebuffade que personnellement je juge plutôt humiliante. La réception et l’intervention télévisée d’Aimé Césaire sur les marches de l’ancienne mairie de Fort de France a été des plus ambigüe après que le dit Nicolas se soit déclaré candidat président.
Si j’ajoute ce commentaire, c’est que j’ai été choquée par une phrase répétée à qui mieux mieux par les journalistes des JT - et que personne ne semble avoir relevée - qui parle d’ Aimé Césaire comme d’un écrivain francophone.
Je suis indignée que des journalistes incultes lui retire, alors qu’il vient de mourir, sa nationalité ; comme s’il était originaire d’un pays étranger ou apatride.
Aimé Césaire n’était pas francophone : il était Français. C’était un écrivain français.
La Martinique est française depuis 1635 et département depuis 1948.
Viendrait-il à l’esprit de ces ignares de dire qu’un écrivain niçois ou savoyard ou corse est un écrivain francophone parce que ces région ne sont devenues françaises quà la fin du XVIII° sièle ; ou qu’’un écrivain d’Aquitaine ou de Bretagne est francophone parce que dans ces régions on parle encore la langue d’oc ou celte ?
Noir et sachant parler créole, il ne saurait français dans leurs pettits esprits de racistes ordinaires.
Il faut dire que c’est dans les habitudes journalistiques . Il suffit de lire les faits divers !
Nous n’avons pas tant de grands hommes, ils pourraient respecter ceux qui nous font la grâce de l’être.
Laissons dormir Aimé Césaire au soleil de la Martinique, là où son souvenir sera présent et où il continuera d’être honoré plutot qu’au Panthéon où on se souviendra de lui que lorsqu’un politique considérera que c’est un geste utile pour lui-même.
C’est là qu’il est devenu ce qu’il était.