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Commentaire de wangpi

sur La Semaine du pouvoir d'achat


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wangpi wangpi 18 avril 2008 23:54

Il vous va bien de vous inquiéter pour le "pouvoir d’achat"...
Vous qui collectionnez toutes les misères et les humiliations de tous les systèmes d’exploitation du passé, et qui n’en ignorez que la révolte.
Méprisables, ignorants mystifiés qui vous croyez instruits, salariés pauvres qui se croient des propriétaires, morts qui croient voter…
Vous ressemblez beaucoup aux esclaves, parce que vous êtes parqués en masse, et à l’étroit, dans de mauvaises bâtisses, malsaines et lugubres, mal nourris d’une alimentation polluée et sans goût, mal soignés dans vos maladies sans cesse renouvelées, continuellement et mesquinement surveillés, entretenus dans l’analphabétisme modernisé et les superstitions spectaculaires qui correspondent aux intérêts de vos maîtres ; vous n’êtes que des chiffres dans des graphiques que dressent des imbéciles.
Vous vous trompez sur tout et ne pouvez que déraisonner sur des mensonges… On vous traite comme des enfants stupides devant qui bafouillent des dizaines de spécialisations paternalistes, improvisées de la veille, vous faisant admettre n’importe quoi, en vous le disant n’importe comment, et aussi bien le contraire le lendemain…
Séparés entre vous par la perte généralisée de tout language adéquat aux faits, perte qui vous interdit le moindre dialogue, séparés par votre incessante concurrence, toujours pressés par le fouet, dans la consommation ostentatoire du néant, et donc séparés par l’envie la moins fondée et la moins capable de trouver quelque satisfaction ; vous êtes même séparés de vos propres enfants, naguère encore la seule propriété de ceux qui n’ont rien. Ces enfants qui n’écoutent plus du tout vos opinions informes, méprisent leurs origines, et se sentent bien plus les enfants de ce système, que des pauvres domestiques qui les ont par hasard engendrés, vous.
Quoi que restant formellement des consommateurs libres, vous ne pouvez vous adresser ailleurs, car c’est partout que l’on se moque de vous.
vos éprouvantes conditions d’existence entraînent votre dégénérescence physique, intellectuelle, mentale.
Je vous méprise.
Comme le mode de production vous a durement traité ! De progès en promotion, vous avez perdu le peu que vous aviez, et gagné ce dont personne ne voulait. Et si je mets de côté votre surplus de fausse conscience, et votre participation double ou triple, à l’achat des pacotilles désolantes qui recouvrent la totalité du marché, je vois bien que vous ne faîtes que partager la triste vie de la grande masse des salariés d’aujourd’hui. C’est d’ailleurs dans l’intention de faire oublier cette enrageante trivialité que beaucoup se déclarent gênés de vivre parmi les délices alors que le dénuement accable des peuples lointains.
Vos richesses…
Le caractère illusoire de ces richesses que prétend distribuer la société actuelle, s’il n’avait pas été reconnu dans toutes les autres matières, serait suffisament démontré par cette seule observation que c’est la première fois qu’un système de tyrannie entretient aussi mal ses familiers, ses experts, ses bouffons. Serviteurs surmenés du vide, le vide vouss gratifie en monnaie à son effigie.
C’est la première fois dans l’histoire que des pauvres croient faire partie d’une élite économique, malgré l’évidence contraire...
C’est la première fois dans l’histoire que la vérité ne peut pas dissoudre les conditions du réel.
« Mais nous vivons en démocratie… »
Quel respect d’enfant pour ce que vous appellez « la démocracie » ! Il vous va bien, ce respect, à vous plèbe des vanités, enthousiastes et toujours décus, sans goût parce que vous n’avez eu de rien une expérience heureuse, et qui ne reconnaissez rien de vos expériences malheureuse parce que vous êtes sans goût et sans courage, au point qu’aucune sorte d’imposture, générale ou particulière, ne peut lasser votre crédulité intéressée.
Je mérite sans doute votre haine, et je serai fâché d’avoir un autre mérite à vos yeux.
Je retourne faire l’amour à ma maîtresse, jeune, belle et vicieuse, je vais boire et m’enivrer, je vais, de ce pas, vous oublier, avec la délicieuse sensation du devoir accompli. Je vous devais la vérité, rien que la vérité.


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