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Commentaire de Libr’Op

sur Que sais-je du Tibet ?


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Libr'Op Libr’Op 20 avril 2008 18:37

Oui, c’est bien, vous avez précisé votre question comme il le fallait. Le droit du citoyen tibétain à s’abstenir de faire systématiquement référence au bouddhisme ? Oui, je crois que c’est fait dans le Tibet en exil. Mais ce courant est minoritaire, je pense. Lhasang Tsering et Jyamang Norbu (créateur du périodique Mangtso ; en tibétain Démocratie) seraient beaucoup mieux placés pour répondre à cette question. En ce qui concerne le dalaï-lama, sa position a été de favoriser le pluralisme religieux, car la religion originelle du Tibet n’est pas le bouddhisme mais le Bön. Il y a donc des monastères Bön qui bénéficient du soutien du dalaï-lama dans le Tibet en exil. Mais c’est une religion ultra-minoritaire. Il y a aussi des Musulmans au Tibet. Les Chrétiens doivent se compter sur le doigt de la main. Pour le dalaï-lama, toutes ces religions sont aussi bienvenues que la laïcité dans un Tibet contemporain libre et autonome. Si le dalaï-lama insiste tellement sur la préservation de la culture tibétaine bouddhiste, ce n’est pas par idéologie ou prosélytisme, c’est que plus de 90% de la culture tibétaine est bouddhiste même si on peut être Tibétain à part entière sans être bouddhiste. Au Tibet occupé par la Chine, la question est plus simple : il y a les directives du Parti communiste chinois. Point-barre. Les chefs religieux doivent être nommés par le Parti. Les monastères et le Potala servent d’attraction, payante, pour les touristes. L’enfermement carcéral et la rééducation idéologique guettent les récalcitrants. Sincèrement, je pense que le dalaï-lama offre plus de possibilités de pluralisme démocratique que le totalitarisme chinois.


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